Chronique

LACRIMAS PROFUNDERE - THE GRANDIOSE NOWHERE / Napalm Records 2010

Mesdames et Messieurs, bien le bonjour. Nous revoila au pays de nos amis les casques à pointe. Nos germains de LACRIMAS PROFUNDERE viennent nous présenter leur 8ème galette studio. Après un très bon prédecesseur, arrive THE GRANDIOSE NOWHERE. Vont ils encore défrayer la chronique avec un changement d’influence ou va t’on rester dans ce doom – goth chaleureux ? Là est la question.

BE MINE IN TEARS. Très belle intro pour nous presenter un morceau chaleureux, puissant dans la pure tradition gothique. Avec une voix qui vous charme, douce, grave. Un refrain accrocheur sous tous points de vue. ? La production est énorme, le son est magnifique et savamment travaillé. La basse ronronne, la batterie nous pousse tout ca vers l’avant et les accords lâchés ont une profondeur remarquable. Ca sent bon la galette haut de gamme.
THE LETTER. Du bon rock « rentre dans le lard ». Poussé par ce son magnifiquement travaillé et des ambiances synthés magiques, on se retrouve encore face à un hit avec un refrain redoutable.
LIPS. Le rock’n’roll continue. Un cran au dessus même. Ca envoie les pieds. Une énergie saine et directe avec des passages aériens du plus bel effet. Un point particulier sur la beauté des arrangements. Des nappes surgissent de partout et embellissent le produit. Une réussite.
I DON ‘T CARE. Un morceau poignant, langoureux. Dans la pure lignée des goths et de leur amour vampirique. Toujours porté par ce son dévastateur. Le travail des voix est très important. La guitare vient poser une ambiance qui en dit long sur leur recherche de mélodie.
HER OCCASION OF SIN. On retourne au mastic. Et nous revoila dans un goth lourd, puissant, incisif. Ils font ca excellemment bien.
A PLEA. Dès les premiers accords, on sent de la graine de tube. Et, au final, oui, mais au même titre que le reste de l’album. Ca reste assez homogène dans la qualité. Les idées de mélodies sont efficaces au possible.
NOT FORT LOVE. Un bon morceau de métal avec un pont mélodique très PARADISE LOSTien. Une composition rythmée qui fait du bien.
THE FEAR OF BEING ALONE. Un très bon morceau mélancolicodramatique. Ce synthé toujours aussi judicieux dans les ambiances.
MY LITTLE FEAR. Un morceau hyper accrocheur. Il est là, LE TUBE FM. Son, énergie, accroche, mise en place, arrangements, tout est là. J’adore.
SIDE. Ce son !!! Quelle lourdeur mais, en même temps, quelle finesse. Du travail d’orfèvre.
DEAD HEART SERENADE. Même son, même travail, même ligne de conduite. On prend les mêmes et on recommence. Ca suit son cours.
NO MATTER WHERE YOU SHOOT ME DOWN. Quelle conclusion musicale pour cet album? Une intro bien pensée. Toute en crescendo. Des ambiances minimalistes, des instruments épurés pour un résultat des plus aboutis. Une chute qui tombe à point nommé. Un hymne de sortie funéraire magistral. Magnifique.

Pour conclure sur cet album, le travail fourni est « excellent ». Un son grandiose, des arrangements magnifiques. Un esprit goth sans faille. Petit reproche personnel. Les compositions couplet, refrain, couplet, refrain, pont, refrain, et on finit la dessus, selon moi, il manque d’un petit quelquechose. L’album défile trop vite avec un sentiment d’homogénéité trop persistant. Attention, les morceaux en eux même changent souvent de tempos, d’ambiances. C’est dans la structure de chaque morceau qu’on est toujours un peu trop dans le même schéma. Mais le style veut ça, je pense. Sinon, rien à redire. Une qualité rare, un son fantastique, des ambiances poignantes et que des tubes. J’ai adoré. A écouter très fort en période de dépression pour essayer d’aller encore plus mal. Vive le gothic.
 
Critique : Burno
Note : 8/10
Site du groupe : Site officiel du groupe
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