Chronique

VOLBEAT - BEYOND HELL ABOVE HEAVEN / Universal Music 2010

Les danois de Volbeat reviennent au galop en cette fin d’année avec leur Beyond Hell /Above Heaven. Pour ceux qui ne le savent pas encore, Volbeat est un groupe qui au niveau musical fusionne deux styles bien distincts : du gros heavy metal et du rock ‘n roll à la sauce Presley. Fusion qui est un vrai régal, il faut le dire.

On démarre fort avec « The mirror and the ripper ». La fusion est au rendez vous et les riffs fusent dans tous les sens. Niveau chant rien à dire là encore, Michael nous régal de par son aisance et son timbre si particulier et facilement reconnaissable. Le début de « Never nor hell » se voit être plus posé et plus rock ‘n roll. L’harmonica vient se greffer dès le début ce qui donne une impression de voyage à travers le temps et ce bien que le son soit moderne. Juste après le refrain, un solo à l’harmonica et ça repart.
Intro plus agressive et sombre pour « Who they are ». Une rythmique bien agressive se met en place et on rentre dans un univers quasi diabolique et headbanguant. Un heavy metal pêchu qui se voit s’envoler vers une musique plus mélodique sur le refrain. Un changement soudain, surprenant et appréciable. La guitare se charge de lancer « Fallen » et Michael prend une voix plus claire pour se lancer dans un titre heavy ‘n roll. Des riffs légers au son clair, une rythmique claire pour un titre entrainant. On continue dans la même lancée niveau ambiance mais au niveau de la recette on y ajoute un peu plus de dynamisme. Ce « A better believer » fait bien sauter. Le changement de tempo au milieu du refrain donne une bouffée d’air frais et nous fait replonger des plus belles dans ce titre endiablé.

On part pour le Far West avec « 7shots ». On croirait que ce sont les Nothing Hill Billies qui jouent. Sortez vos colts ! Le solo batterie puis guitare est monstrueux ; et quand Michael revient à la charge pour reprendre les rennes, ont prend une belle baffe surtout quand il prend dans un chant plus agressif façon Alexis Lahio. « A new day » démarre de façon un peu plus pop, rappelant Fiction Plane au niveau de la rythmique avant d’entrer dans une musique plus agressive et envolée au moment du refrain.
Les danois changent la donne avec « 16 dollars » qui se voit être beaucoup plus rock ‘n roll façon The King mais avec cette particularité de garder leur propre style. Ca swingue bien, et la guitare acoustique en rythmique donne une dimension des plus appréciables à ce titre oldies. Une batterie martelée dans tous les sens, une basse qui retentit ; « A warrior’s call » débarque avec cran et audace, et avec prestance. On sent que ce titre est taillé pour la scène et qu’il va faire mal en concert.

Retour dans un univers plus mélodique et léger avec « Magic zone ». Ici la gaieté est de mise, tout en gardant le tonus nécessaire pour nous faire bondir tout au long de la chanson. Quand les femmes s’en mêlent ça donne « Evelyn ». Michael vient se défouler ici avec une voix des plus lourde et des plus agressives façons black metal, le tout sur un rythmique poursuivant le même esprit que le chant. Un titre innovateur. Quelle déclaration pour Evelyn… On aura droit quand même à un léger retour au chant clair sur le refrain. Le heavy ‘ roll reprend du poil de la bête et une fois n’est pas coutume, la guitare acoustique en rythmique est du plus bel effet. Un titre jovial et dynamique pour ce « Being 1 ». Pour le final de cet album, un « thanks » sera suffisant. Un remerciement (logique) à nous, qui écoutons cet album ; le tout dans une ambiance plus punk rock. Applaudissons !

Conclusion : Volbeat nous offre là un sacré plat de résistance que l’on digèrera avec aisance et envie et ceux pour tous ses ingrédients : production, originalité, qualité musicale et vocale.
 
Critique : Lionel
Note : 8.5/10
Site du groupe : Site officiel de Volbeat
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