Chronique

Les allemands aiment le rock, c’est bien connu… La preuve ils ont même un style à eux : le « deutschrock ». Pas besoin d’en dire plus pour savoir de quoi il s’agit. Rock couillu, puissant, qui sent bon la rébellion, la liberté, bref du rock.
Enfilez vos blousons et suivez 9MM dans « Dem Teufel ein Gebet », leur quatrième album.

C’est un duo basse batterie qui ouvre le festival sur « Wenn Träume fliegen ». La rythmique guitare sonne assez punk métal, accompagnée d’un chant dans la même veine, assez éraillée, à la Christopher Bowes. Voilà… On dirait Alestorm qui se met au rock et sans l’accordéon. Et le refrain chanté en chœur donnera vraiment envie de faire la fête.
« Symphonie des Zorns » continue dans le même style mais avec une rythmique un peu plus lourde, plus appuyée, qui sonne plus métal. On aura même droit à un petit solo sympathique. Des cloches et une voix grave, qui dit quelque chose que je ne pige pas, annoncent « Der Letze Engel » qui semble plus métal encore. Le chant est plus énervé, parfois à la limite d’un trash métal old school. Petit passage chrétien avec « Kain Vs Abel » et son riff tranchant purement heavy métal. Là on en prend plein la tête, avec les multiples petits soli qui agrémentent cette rythmique mid tempo.
Pour « 9/ARR », je me demande si les mecs sont pas drogués… on commence avec une voix modifié qui fait des petits bruits, puis après on envoie la sauce !!! Titre speed, puissant, à 800 à l’heure, solo énorme. Je vous le dis : rock is not dead !! On enquille sur un titre plus léger, « Dein Wille Ist Gesetz » qui ferait presque penser, par son intro, à du Blink-182. C’est court, entrainant, sympa, surtout les chœurs du refrain.
« Feigheit » commence avec un riff très très lourd, toujours purement heavy. La recette du groupe fonctionne très bien, riffs percutants, chœurs entrainants, seul le chant, allemand forcement, me gène un peu (mais ceci est tout à fait personnel).
Je passerai rapidement sur « Party Rock n Bier », tout est dans le titre. « Evil Knievel » qui sonne très Motorhead allemand précède un « Sommer » très speed et puissant qui sonnera un poil plus rock que les précédents morceaux. On arrive au morceau déconne avec « Amigos para Siempre », qui démarre de façon hilarante et continue de façon joviale et sympathique, à passer à une soirée entre amis ! « Störtebeker » et « Durstige Männer » vont clôturer cet album avec une petite baisse de régime, le dernier morceau manquant franchement de punch…

Au final on a quand même un essai réussi pour nos amis teutons. On a de l’énergie à revendre, des riffs tranchants et variés ainsi qu’on bonne dose d’adrénaline. On regrettera les lignes de chants parfois peu mélodieuses, mais c’est le style qui veut ça et les chœurs compensent.
A écouter si vous voulez un coup de fouet !