Chronique

BLACK MESSIAH - THE FINAL JOURNEY / AFM Records 2012

Totalement inconnu au bataillon, BLACK MESSIAH en est tout de même à son cinquième effort avec ce « The Final Journey ». Depuis leur début dans le black métal, le groupe a de plus en plus privilégié les mélodies, notamment en y incorporant un violon. C’est partie ! Voyons ce que ce dernier voyage nous réserve.

Après une intro balancée entre orchestration et riff mélodique assez typique du pagan, « Windloni » prend son envol avec un chant assez typé black, très guttural à la Finntroll. Les mélodies sont assez véloces, on se rapproche pas mal d’ Equilibrium avec tout de même une pointe d’ Ensiferum. Au mixage, la ligne mélodique de la guitare se fait un poil trop discrète, dommage.
Intro hyper mélodieuse avec un violon, voici comment est annoncée « Der Ring mit dem Kreuz ». Le morceau sonne assez festif avec un rythme très saccadé qui donne envie de danser un peu. On assistera également à la première apparition de chant clair lors du refrain. Le morceau varie les mélodies (Excellent passage solo du violon) et les tempos. Complexe mais réussi. « To become a man » est un morceau qui pulse un peu plus, ça martèle de tous les côtés histoire de monter qu’on maitrise la double croche et les blasts. Un très bon solo nous en mettra plein la vue et ça fait du bien.
On fait uns break avec un cover de Candlemass, « Into the unfathomed Tower » où le violon se taille la part du lion (Oui je fais des rimes). On a donc un instrumental de trois minutes qui regorge de mélodies quasi tziganes, un régal.
On revient à quelque chose de plus lourd avec « Feld der Ehre » où le chant se fait moins guttural et plus éraillé et puissant. Pour le coup c’est beaucoup moins prenant, le morceau perd un peu d’âme. Heureusement on ne perd rien en mélodie.
« Lindisfrane » reste plus conventionnel dans le style du début de l’album. Le problème ici se sent au mixage : la batterie se fait trop entendre et on bloque sur le blast pendant toute la chanson, c’est dommage.
Les derniers morceaux racontent la saga de Naglfar. « Prologue : The final Journey », sous fond de guitare acoustique et de violon, racontent l’histoire d’un homme qui ne peut s’échapper du royaume de Helheim pour atteindre le Valhalla. On est bien dans du pagan.
« Mother Hel » se fait plus sombre, avec un chant très solennel pour démarrer. On reprend le côté plus énervé tout de suite après. Chant guttural, riff tranchant, mélodies poignantes, et un retour au chant solennel au refrain, énorme ! Et toujours ces breaks de violon sensationnels, ici secondés par un chant féminin qui apporte un peu de fraicheur.
On continue avec « On board » qui oscillera entre passages énervés très speed sur les couplets, et un refrain plus power, toujours avec ce chant guttural. On aura droit à un break acoustique très prenant et un solo assez heavy qui claque ! On achève notre périple avec ce « Sailing to eternity » qui termine en beauté cette galette. Le chant guttural mélodieux répond à un chant masculin assez lyrique, quasi religieux, le tout accompagné par des orchestrations puissantes et un solo qui tabasse son cul ! La classe.

Il est de ces groupes qui méritent d’être connus. BLACK MESSIAH en fait parti. Le groupe mélange son côté black d’autrefois à des éléments pagans typiques comme le violon, certaines orchestrations. C’est mélodieux, même au niveau du chant guttural, c’est varié, efficace, du très bon boulot. Bravo messieurs.
 
Critique : SBM
Note : 8/10
Site du groupe : Site officiel du groupe
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