Chronique

BLACK MESSIAH - HEIMWEH / Napalm Records 2013

Très orienté black métal à leur début, BLACK MESSIAH s’oriente assez vite vers un style viking métal. Bon vous me direz que les deux ne sont pas incompatibles et je suis d’accord. Le groupe enchaine les albums ces derniers temps puisque ce « Heimweh » fait suite à « The Final Journey » tout juste sortie en 2012. Pour la première fois, le groupe décide de chanter dans leur langue natale, l’allemand.

Ainsi commence cet album, il était une fois une intro : « Symphonia Pagana » ou quatre minutes de musique de film, qui auraient facilement leur place dans un film épique type « Le Seigneur des Anneaux ». Grosse mise en avant des percussions, très bonne intro !
L’album change donc vite de ton. Riff hyper speed, typiquement black, assortie à un chant caverneux black aussi. « In The Name of Ancient Gods » est trop long, et trop répétitif. Certains mélodies sont bien, mais les couplets sont longs et assez ennuyeux…
Un titre bien viking ! Voilà « Jotunheim » (le monde des géants de la mythologie nordique). L’intro claque bien avec un bon riff, ça martèle un peu plus, et le clavier donne un léger côté épique. Les chœurs cassent la structure du morceau, ça évite la redondance et c’est pas plus mal. Idem pour le super solo de violon, original et très bien amené, la guitare prend bien le relai. Là c’est bon !

Très guilleret, « Wildsau » alterne passages purement folk acoustique et les passages black. Grosse mise en avant du violon qui se taille la part du lion ! L’accordéon arrivera tout de même en second.
On retrouve une structure similaire à « In the Name of the Ancient Gods » avec « Emund Von Ostanglien » à ceci près que celui-ci possède de longs passages chantés en clair. Bon certaines parties sont toujours trop longues, on a l’impression de tourner en rond.
Intro chargée en chœurs et très solennelle pour « Nidhögg », suivi comme toujours d’un long couplet black. Les cassures sont intéressantes car toujours portées par des instruments classiques ou folks. Ça apporte un certain cachet.
Le titre éponyme est lent, calme, mélancolique. Une complainte pour les frères tombés. Très mélodieux, les chœurs apportent vraiment quelque chose au morceau, une ambiance quasi palpable. Et on termine avec « Die Quelle der Weisheit », introduit par de clairs arpèges avant de reprendre le chemin du black classique du groupe. Long et pas plus transcendant que ça.

Y’a de bonnes idées, mais bon, c’est souvent (trop) long, mais on passe quelques moments sympa. Le groupe utilise bien les instruments folks, ils sont bien introduits et sonnent bien. Certaines mélodies plaisent, mais certains riffs déçoivent par leur répétitivité. Mais il faut tout de même reconnaitre qu’il y a du boulot.
 
Critique : SBM
Note : 5.5/10
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