Chronique

HATE - CRUSADE: ZERO / Napalm records 2015

Après l’excellent « Solarflesh » qui m’a vraiment mis sur le popotin (rare étant donné que le death pur et dur c’est pas ce que j’écoute le plus), HATE a commencé une énorme tournée qui s’est tragiquement terminée par le décès de leur bassiste. Malgré tout le groupe ne baisse pas les bras et travaille d’arrache pied à la composition de leur nouvel album, « Crusade : Zero ».

« Vox Dei (A call From Beyond) » ouvre le bal. Intro angoissante, lente et pourtant puissante et magistrale, entre métal et musique de film. Juste magnifique. On poursuit avec un autre morceau instrumental, plus métal cette fois : « Lord, Make me An Instrument of Thy Wrath ». Sympathique, assez mélodieux, la pression monte !
Premier vrai morceau : « Death Liberator » reprend la voie tracée par le précédent opus. Riff appuyé et violent, chant très caverneux, à la limite du black. Les riffs et les rythmes sont changeants, le groupe sait y faire et ne nous martèle pas le même truc de longue.
Intro mid tempo, appuyée, prenante, « Leviathan » ressemble en certain aspects à « Ov Fire and the Void » de Behemoth. Ce qui est tout de même un signe d’excellence. Le groupe nous livre là deux morceaux de plus de six minutes, ce qui est assez rare, surtout avec cette complexité là. Bon je vous mentirais si je disais que ça bourrine pas sa race ! Mais c’est du bon bourrin !!
Plus direct et court, « Doomsday Celebrities » est l’essence même de ce que peut produire HATE: de l’excellent death, brutal et mélodique. Très bon morceau sans chichis et fioritures.
« Hate is the Law » se lance de façon magistrale après une longue intro mid-tempo. Ce morceau me rappelle beaucoup, dans l’esprit, « Alchemy of Blood » du précédent opus. Mélodies, groove de batterie entre deux passages blastés, quelle technique ! On poursuit toujours dans la variation de thèmes et de techniques avec le long « Valley Of Darkness ». Malgré une linéarité plus marqué sur le début, le morceau se voudra très changeant sur la fin, avec un excellent solo, très prenant, et c’est pour ça que HATE est bon !! Ils brisent les codes !!
Le titre éponyme sera lui une sorte d’hommage aux blasts, on y aura droit tout le long, sauf sur le break. Un peu moins prenant certes, mais le chant est toujours aussi excellent donc même là ça passe !!
« The Omnipresence » sera un interlude musical, enfin plutôt sonore, toujours typé film d’horreur, qui en fait sert d’intro à « Rise Omega the Consequence ». Bonne intro avec une batterie bien groovy accompagnant une guitare plus mid tempo, ça passe crème. Le morceau se laisse écouter tranquillement, tout comme « Dawn of War », qui montrera tout de même une agressivité supérieure. Le morceau est plus direct, plus puissant, un vrai pavé dans la tronche !!
On termine avec « Black Aura Debris », courte outro psychédélique, sombre et malsaine. Loin du génial « Vow Dei » du début malheureusement.

Et de deux pour moi ! HATE vient encore de prouver qu’il est de ces groupes qui porte l’avenir sur ses épaule. Des compositions puissantes, variées, techniques allant du pur brutal à de longs morceaux complexes. Le groupe ne se contente pas de rester dans un microcosme dédié aux puriste et intègre sans vergogne diverses idées musicales, pour mon plus grand plaisir !
 
Critique : SBM
Note : 8/10
Site du groupe : Site Officiel
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