Chronique

RHAPSODY OF FIRE - INTO THE LEGEND / Afm Records 2016

Autant dire qu’avec un tel nom d’album, cet Into The Legend, a intérêt d’avoir placé la barre bien haute. S’annonçant comme un retour aux sources (et sans Luca Turilli), il est intéressant de voir / d’entendre le travail fait par les protagonistes.
Dans un premier temps, fort est de constater que le groupe a décidé d’évoluer en changeant de producteur. Exit Sascha Paeth et bonjour Alberto Bravin (de Trieste) au mix et Maor Appelbaum (Halford, Dokken, Faith No More) au mastering. Nouvelles personnes, nouvelles idées, nouvelle approche de la musique et ce n’est que mieux.
Autre point : l’écriture du titre. Le groupe veut prendre de la distance niveau entité vis-à-vis de Luca Turilli, et nous colle là le même effet présent sur le logo du groupe de Luca. Niveau originalité, on repassera.
Ce qui est encourageant, c’est de voir que le groupe a pris un orchestre (musiciens et chœurs) pour agrémenter son album.

Pour en venir aux faits, par de grande surprise quand à la première piste « In Principio » qui est une intro épique et sombre servant à lancer « Distant Sky » qui attaque fort, faisant penser à la période « Power of the Dragonflame ». Roberto Di Micheli se lance dans un solo guitare furieux avant l’arrivée de Fabio au chant pour nous plonger dans cet univers de metal symphonique, avec effectivement, des orchestrations et des chœurs épiques. Le titre éponyme, et premier single dévoilé, se voit retentir avec une sonorité bizarre, avant d’entrer dans une averse d’énergie et de puissance, entraînantes qui rappellent la grande époque du groupe. Nouvelle ouverture à la guitare pour « Winters Rain », plus posée et plus sombre, mais aussi plus proche de cet univers chevaleresque et fantastique qui a fait la marque du groupe. Un mid tempo lourd et accrocheur.
Un changement d’ambiance total se fait soudainement avec « A voice in the cold wind ». Une ambiance guillerette et entreprenante se met en place, et honnêtement, on se la régale. Que ce soit par la prestance et performance vocale de Fabio, comme par le jeu des musiciens.
Retour à la puissance sur « Valley of the shadows » qui cette fois-ci nous plonge dans l’univers « Rain of a thousand flames » avec cette musique agressive, menée par un Alex Holzwarth en grande forme, et appuyée par un chant féminin, et des chœurs grandioses.

Après ce moment d’énergie déversée, il est temps de se poser un peu avec « Shinning Star ». Une ballade intéressante, très jolie, appuyée par les orchestrations et une guitare acoustique ; mais loin d’égaler « Lamento Eroico » ou « Son of Pain ». Le groupe reprend les choses en main en nous offrant un très bon titre avec ce « Realm of Light ». Agressif, rapide et mélodique, tout y est pour satisfaire le fan, le musicien. Mais la réelle fougue vient de « Rage of Darkness », titre ambitieux qui est dynamité par une musique légère et puissante, appuyée par ces orchestrations qui donnent aux chœurs et à Fabio encore plus de dimension. S’en suit la pièce finale de l’album avec ses quasi dix sept minutes. « The kiss of life » est en effet une des pièces musicale comme le groupe sait si bien le faire. Ce long temps musical passe comme une lettre à la poste, mélangeant avec aisance tous les styles du groupe, que ce soit les mélodies, la douceur, la hargne, la rapidité ou la splendeur. Tout y passe et ce final se voit être à la hauteur de nos attentes. Un bel essai transformé avec ce titre.

Conclusion : un retour aux sources qui se fait principalement sur la période « Rain of a thousand flames » et « Power of the Dragonflame », ce qui n’est pas déplaisant loin de là. La prise de risque est visible, loin du fade « Dark wings of Steel ». Encore un petit effort, et le groupe retrouvera sa grandeur d’avant. Les efforts sont constatés, il faut les maintenir et continuer dans cette lancée.
 
Critique : Lionel
Note : 8/10
Site du groupe : Site de Rhapsody of Fire
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