Chronique
IZEGRIM - THE FERRYMANS END / Listenable records 2016
Les néerlandais ont choisi la manière forte. Pour leur 5ème album, plus question d'être comparé à Arch Enemy, le bastion du métal extrême féminin. Exit les couleurs chaudes, les mélodies consensuelles. C'est partie pour un Thrash/Death des familles. Mélodique un peu, féroce beaucoup, vous en prendrez plein la tronche !
L'histoire d'un passeur
C'est en tout cas tout ce que mérite notre ferryman, référence à Charon, passeur du Royaume, ou encore statut immergée en Irelande. Quoiqu'il en soit, c'est à travers ses yeux que nous suivrons sa démence, sa vision du monde et ses pensées les plus sombres. D'un narcissisme absolu, la vue à la première personne sur l'intégralité de l'album va permettre une certaine immersion au-delà de la musique qui ne fera pas de quartier.
De la puissance et du caractère
Comptez quarante minutes d'apnée hors taxe d'une déferlante de riffs de ce qu'il y a de plus efficace dans ce métier. Dans un registre particulièrement direct et agressif, la musique transpire la sueur, le vice et la mort jusque dans les solis qui n'ont rien de rassurant. Dans cet effort du retour à l'essentiel, la comparaison avec Arch Enemy persiste. Oui, mais fait écho à une période oubliée antérieure à l'arrivée du chant féminin. Un mélange que j'ai toujours entendre ! Et Quelle surprise ! La voix de la bassiste chanteuse Marloes Voskuil trouve sa place dans ce brasier glacial et c'est presque une innovation de subir ses foudres dans des morceaux explosifs comme "White walls" ou "Reclaim my identity" taillés pour le live.
Un autre aspect intéressant, en lien avec le thème principal, est l'évolution tout au long de l'album du registre dans lequel puise le groupe. Très olschool au départ, et pas franchement attirant, les néerlandais dérivent titre près titre dans une musique de plus en plus immersive et donc de plus en plus moderne. La fin de l'album incorpore une large pas d'inspiration groovy et metalcore qui donne l'impression que "Through a glass darkly" a été composé par les anciens Soilwork, et j'irais même jusqu'à trouver l'ultime "The ferryman's end" un tantinet gojiresques.
Conclusion : GROSSE SURPRISE ! Faire du vieux avec du neuf et inversement dans le même album était est un pari sacrément risqué, mais donne un résultat qui vaut vraiment le détour. Le groupe s'est surpassé en matière de conception, d'écriture, et production. S'il mettra un peu trop la tête au carré à certain, en raison d'une batterie un peu insistante, il attirera à lui ceux qui sauront apprécier le goût unique du chant féminin au sein d'une alliance qui manque cruellement au patrimoine de la violence musicale organisée (de qualité).
Tracklisting
01. White Walls
02. Time To Run
03. Endless Desire
04. The Evil Within
05. Absolute Necessity
06. Reclaim My Identity
07. Insanity Is Freedom
08. Reflection Of Redemption
09. Through A Glass Darkly
10. Lost In Tranquillity
11. The Ferrymans End
L'histoire d'un passeur
C'est en tout cas tout ce que mérite notre ferryman, référence à Charon, passeur du Royaume, ou encore statut immergée en Irelande. Quoiqu'il en soit, c'est à travers ses yeux que nous suivrons sa démence, sa vision du monde et ses pensées les plus sombres. D'un narcissisme absolu, la vue à la première personne sur l'intégralité de l'album va permettre une certaine immersion au-delà de la musique qui ne fera pas de quartier.
De la puissance et du caractère
Comptez quarante minutes d'apnée hors taxe d'une déferlante de riffs de ce qu'il y a de plus efficace dans ce métier. Dans un registre particulièrement direct et agressif, la musique transpire la sueur, le vice et la mort jusque dans les solis qui n'ont rien de rassurant. Dans cet effort du retour à l'essentiel, la comparaison avec Arch Enemy persiste. Oui, mais fait écho à une période oubliée antérieure à l'arrivée du chant féminin. Un mélange que j'ai toujours entendre ! Et Quelle surprise ! La voix de la bassiste chanteuse Marloes Voskuil trouve sa place dans ce brasier glacial et c'est presque une innovation de subir ses foudres dans des morceaux explosifs comme "White walls" ou "Reclaim my identity" taillés pour le live.
Un autre aspect intéressant, en lien avec le thème principal, est l'évolution tout au long de l'album du registre dans lequel puise le groupe. Très olschool au départ, et pas franchement attirant, les néerlandais dérivent titre près titre dans une musique de plus en plus immersive et donc de plus en plus moderne. La fin de l'album incorpore une large pas d'inspiration groovy et metalcore qui donne l'impression que "Through a glass darkly" a été composé par les anciens Soilwork, et j'irais même jusqu'à trouver l'ultime "The ferryman's end" un tantinet gojiresques.
Conclusion : GROSSE SURPRISE ! Faire du vieux avec du neuf et inversement dans le même album était est un pari sacrément risqué, mais donne un résultat qui vaut vraiment le détour. Le groupe s'est surpassé en matière de conception, d'écriture, et production. S'il mettra un peu trop la tête au carré à certain, en raison d'une batterie un peu insistante, il attirera à lui ceux qui sauront apprécier le goût unique du chant féminin au sein d'une alliance qui manque cruellement au patrimoine de la violence musicale organisée (de qualité).
Tracklisting
01. White Walls
02. Time To Run
03. Endless Desire
04. The Evil Within
05. Absolute Necessity
06. Reclaim My Identity
07. Insanity Is Freedom
08. Reflection Of Redemption
09. Through A Glass Darkly
10. Lost In Tranquillity
11. The Ferrymans End
Critique : Weska
Note : 8/10
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