Chronique

KARELIA - RAISE / DRAKKAR RECORDS 2005

Jeune formation espoir française Karelia nous revient après un Usual Tragedy (Chroniqué par Lionel) qui nous avait déjà montré de bonnes idées et de bons musiciens. Aujourd’hui nous allons nous pencher sur le deuxième opus du combo Raise.

Intro étrange pour « Raise » puis l’entrée des guitares nous rappelle étrangement Rammstein, de plus le speeches d’Hitler en fond renforcent un coté plus dur de Karelia. La voix de Matthieu Kleiber arrive toute douce et ultra posée suivit d’une horde de chœurs spectaculaire qui donne la chaire de poule. Ce mid tempo surprend aux vues de ce qu’on connaît du 1er album et pourtant tout cela sonne tellement Karelia. Une évolution qui montre un groupe qui à mûri et a trouvé sa voix. Un excellent titre pour débuter. En deuxième « Child has gone » débute elle aussi sur un intro bizarre à la Rammstein avant que le groupe n’entre en scène d’une manière plutôt rentre dedans. Matthieu nous fait l’étale de son talent de chanteur (qui a dit qu’en France on ne savait pas chanter). Le refrain ressort un esprit mélancolique grandiose (chose que l’on retrouve souvent dans cet album) puis une jolie voix féminine prend le relais. « Breakdown » installe un mi tempo heavy avec une ambiance glauque assez gothique grâce aux magnifiques chœurs employés qui apportent énormément à la musique de Karelia. Matthieu lui surplombe tout ça avec une maestria certaine apportant un coté mélancolique sublime dans une musique résolument plus mature : un très grand travail ! Le très joli solo d’Erwan Morice nous prouve aussi le niveau des mecs qui assurent grave.
On reprend un style plus speed symphonique avec « The hermit » un titre qui peu rivaliser avec les plus grands mais avec un petit coté supplémentaire cette voix spécifique qui y fait beaucoup. Le refrain sublime est bien speed ponctué par ces chœurs grandioses. Le titre qui dépaysera le moins les fans.
Superbe intro pour « Disharmonic dogmas » très ambiante elle te fait voyager dans des contrées orientales avant que le groupe ne te reprenne. « Cross and Crescent », aux guitares qui me rappellent Within Temptation, mais le refrain lui est du pur Karelia avec un esprit mélancolique. Cette superbe voix et ces chœurs ça marche à tous les coups ! Nouveau titre assez proche des débuts avec « Tearful clown » guitare speed sur orchestration : un pur titre de heavy speed symphonique. Une nouvelle fois tout le talent du groupe transpire à chaque note, quel refrain ! Un groupe qui promet. Il n’y a qu’à écouter la fin du titre pour s ‘en convaincre. Et on poursuit dans le même esprit avec « Unbreakable cordon » une intro speed un couplet triste, piano voix d’une beauté totale puis l’entrée de quelques orchestrations histoire d’en rajouter et la guitare survient mais cette voix sera la plus forte. Elle vous touchera au plus profond. On accélère pour le refrain et on revient à notre dépression du début. Un titre touchant qui mélange les sentiments tout en restant terrible : un très grand titre !
« Coming Turn » ce fait plus accessible, avec sa guitare speed et sa petite mélodie de piano. Matthieu arrive d’une manière plus lyrique sur une basse rythmique accompagnée du piano de Bertrand Maillot. Pour ne pas changer, le refrain garde ce petit quelque chose de triste. Dernier titre « High hopes » n’est d’autre q’une reprise de Pink Floyd groupe qu’affectionne tout particulièrement Matthieu. Superbement interprété le groupe n’a pas hésité à y rajouter sa touche tout en respectant l’original. Un exercice fort réussi. Ce titre prend une tout autre dimension et se fait subtilement merveilleux : bravo !

Conclusion : déjà ‘Usual tragedy’ avais posé de très bonnes bases mais manquait d’un quelque chose mais alors là Raise explose tout avec ces compos plus mures et le talent certain de ces musiciens et surtout de la magnifique voix de Matthieu véritable poumon. Un album où final on en attendait pas autant.
 
Critique : Guillaume
Note : 8/10
Site du groupe : site officiel de Karelia
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