Chronique

ALESTORM - NO GRAVE BUT THE SEA / Napalm Records 2017

Ils sont de retour ! Et ça n’augure pas grand-chose de bon ! Après un « Sunset of the Golden Age » très bof mais avec une ou deux pépites tout de même, ALESTORM semblait en plein crise identitaire et commençait réellement à partir en vrille… (Regardez le clip de « Magnetic North » vous comprendrez.)
En cette période de canicule (si si dans le Sud là il fait très chaud) débarque « No Grave but The Sea » dont nous connaissons déjà deux extraits, « Alestorm », intéressant et « Mexico », classique, les deux morceaux étant portés sur la biture. Je vous le dis je le sens pas DU TOUT !

Mes doutes sembleront se balayer dès le premier morceaux et titre éponyme. Intro ultra heavy et épique, bien que ce son de trompette est déjà moult fois entendu dans le groupe. Texte de bataille, sérieux, une musique plus métal burné que folk, tient ALESTORM is really back ?? Le refrain reste très chantant et joyeux mélodiquement malgré le côté sérieux des textes.
Ça sent meilleur ! Et on enchaîne sur un morceau déconne, « Mexico » avec son intro 16 bits comme on avait pu l’avoir sur « 1741 (The Battle of Cartagena) ». Bon rien de révolutionnaire sur ça. Le groupe a prouvé que dans ce registre ils sont excellent. Simple mais purement jouissif à l’apéro entre potes ! Pas au niveau de « Drink » mais très plaisant !
On revient sur du sérieux (très sérieux) si on considère que le groupe met une claque à la période pourrie de l’obscurantisme et aux doctrines de merde de l’époque. « To the End of the World » est un long morceau puissant ou les trompettes ont la part belle, et où Elliot growle en duo avec Chris sur le refrain. Brutal comme à ses débuts, le groupe remonte dans mon estime.
Le titre « Alestorm » attend le 5ème album pour débouler. Festif, très mélodieux (le violon d’intro me régale) et surtout, surtout… Avec beaucoup de growl via Elliot, et ça putain ça apporte du sang frais au groupe, un pti vent de fraîcheur ! Et il assure le gars !! Et ils semblent aussi avoir compris qu’alterner les ambiances sur un disque ça passe mieux !

Morceau double-face qu’est « Bar ünd Imbiss ». Morceau folk, plus calme mais avec des burnes quand même. Assez classique, rien de bien nouveau pour le groupe. Mais quand vous vous penchez sur les paroles vous verrez que cette histoire mériterait une musique totalement différente. Je vous laisserai découvrir. Du coup j’aime bien ce morceau pour ça. Sinon musicalement rien de nouveau.
Le morceau suivant est le plus « What the Fuck » du groupe (c’est le cas de le dire). Avec un titre comme « Fucked With an Anchor » pas besoin d’en dire plus. 100 % guilleret, chantant, drôle, le groupe est dans son élément, surtout Chris ! En live le refrain va faire mal !
On accélère le rythme avec « Pegleg Potion », rien d’original non plus. Ça s’écoute quand même attention, oui c’est une critique car je sais que le groupe peut faire bien mieux !!!

On arrive sûrement au morceau le plus commun. Du pur Alestorm craché de ces dernières années. Musicalement bateau pour pas dire vide, et des lignes de chant pas terrible, « Pump The Man » n’aura d’intérêt que (et encore) le refrain.
« Rage of the Pentahook » remonte le niveau. Speed folk, avec une pseudo histoire qui est censé faire peur mais qui vous fera rire ! (« He'll eat your kids And punch your house And set fire to your cat »). Et le refrain en chœur est très réussi! Les guitares sont lourdes et très appuyés ! Entre drole et épique, finalement ce morceau est très réussi !
Et on termine avec un morceau épique avec encore ces trompettes ces blasts et riff double croche, ça rappelle les morceaux « Captain Morgan’s Revenge » ou « Back Through Time ». On reste sur du ALESTORM classique sur une bonne partie du morceau pendant ce « Treasure Island » mais certains breaks de Maté à la guitare sont bien couillus et ça me plaît ! Les chœurs à la fin me font un peu penser à Ensiferum ! Et finir sur une outro acoustique sublimement interprétée ça fait bien.

Bon alors je suis passé par plusieurs stades pour cet album. Oui le groupe revient à des trucs plus sérieux qui rappelle les deux premiers albums. Certaines séquelles de « Sunset of the Golden Age » perdurent mais bon y’a de beaucoup mieux ! Bon je regrette certains moments qui font entendu et re entendu maintes fois (syndrome Koorpiklaani) et surtout qu’Elliot soit pas plus présent au chant !! Putain ça aurait été énorme et nouveau pour le coup. Mais cet album vous fera tout de même passer de très bons moments !
 
Critique : SBM
Note : 7.5/10
Site du groupe : Site Officiel
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