Chronique

DEREK SMALLS - SMALLS CHANGE (meditations upon ageing) / BMG 2018

Quand tu apprends que le bassiste de Spinal Tap sort un album solo, il y a 30 milliards de questions qui te viennent à la tête. Mais une chose est sûre ça ne va pas se prendre au sérieux !! Et en plus quand tu vois la liste d'invités tu te dis que ça pourrait envoyer grave. Alors est-ce le cas !?

Une « Ouverture » symphonique et narrée nous ouvre cet opus avant que les choses sérieuses ne débutent avec « Rock and roll transplant » qui envoie bien. Un petit côté Alice Cooper sort de là, et la guitare de Steve Lukather (Toto) fait des merveilles comme d'habitude. Une entrée en matière somme toute sympathique et efficace.
La poésie arrive avec ce « Butt call » foncièrement décapant qui voit Phil X (Bon Jovi) tenir la 6 cordes avec force et conviction. On ne peut pas dire que cela révolutionne quoi que ce soit, mais on passe un bon moment et c'est déjà ça ! La section orchestrale revient le temps d'un « Smalls change » doux et mélodique, qui voit Derek se la jouer crooner avec sa voix de merde (dit avec toute ma sympathie, mais on ne peut pas lui reconnaître un bel organe!!), qui en plus se voit ajouter une Castafiore sur le refrain (plus cliché que ça tu meurs!!!).
« Memo to Willie » arrive de manière bien plus lourde et sombre. Là encore on pense à Alice Cooper, voir Frank Zappa. Et je vous laisse vous plonger dans les paroles pour plus de subtilité ! Et on continue dans du rock old school avec « I don't get old » assez bluesy. Un petit esprit Cream sort de là bien soutenu par la batterie de Chad Smith (Red Hot Chilli Pepper / Chickenfoot).
Un petit interlude symphonique et réussi « Complete faith » débarque avant « Faith no more », un mid tempo mélodique et sombre qui semble se prendre bien plus au sérieux.
« Gimme some (more) money » et son coté jazzy apporte son lot de bonne humeur et de franche réussite. Bien menée elle envoie ce qu'il faut pour passer un super bon moment. Ambiance robotique pour l'électro « MRI ». Un titre un peu sorti de nulle part qui surprend mais ne convainc pas totalement. A noter un solo supersonic de Dweezil Zappa qui fait plaisir !!
Intro toute en montée en puissance pour l'effrayante « Hell toupee », qui une fois de plus ne peut que rappeler (qui n'a pas de poils même en 2018) le maître de l'horreur ! Entièrement symphonique et donc sans une once de rock ce titre surprend par son côté cinématographique évidant. « Gummin' the gash » et Steve Vai font du délire qui leur va comme un gant ! Pas évident d'accroche.
La très mélodique « She puts the bitch in obituary » est assez étrange, très old school à nouveau elle n'en reste pas moins attractive. On termine avec la longue « When men did rock » et le maître Joe Satriani pour un space opéra déjanté qui là encore demande à ce qu'on s'accroche !

Conclusion : Je ne sais pas trop que dire de cet opus, qui reste agréable à écouter surtout si on adhère au délire du gars. Reste de bons titres et une réelle bonne humeur.
 
Critique : Guillaume
Note : 7/10
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