Chronique

POWERWOLF - THE MONUMENTAL MASS / Napalm Records 2022

Si il y a une chose dont on ne peut douter, c'est l'impact de la COVID sur notre mode de vie. Les concerts étant impossible il a dont fallu trouver des moyens de se produire et d’exister. Quelques groupes ont donc décidé de filmer un concert privé et de le diffuser, à l’instar de Behemoth, Epica et Avatar.
POWERWOLF décide donc de faire de même, et d’après les extraits visionnés, j’en attend quelque de grandiose de ce « Monumental Mass ».

L’événement (car nommé ainsi) démarre avec une petite introduction au premier des quatre chapitres. Pas vraiment intéressant en soi je zappe et commence le live. Alors je ne vais pas vous décrire tout parce que ça serait amplement inintéressant. Le groupe a décidé de bâtir une scène qui, soyons franc, a de la gueule. Finalement assez proche de ce qu’ils ont en live, la différence majeure réside dans la quantité de feu généré sur scène.
Et à ce titre, je vais pas vous jouer de la flûte, on est niveau Rammstein sur la quantité, et oui ça claque à mort ! Rien à dire de ce côté là. Le groupe se donne à fond, comme à chaque fois mais ça ne suffit pas toujours.

En démarrant sur « Faster Than The Flame » je grince des dents (oui le dernier album est pas bon) mais le reste du chapitre rattrape un peu le tir, notamment avec « Demons Are A Girl Best Friend » et ses nonnes endiablées qui, j’avoue fait son petit effet.
Au-delà de quelques titres par ci par là qui se détachent un peu du reste du set (« Beast Of Gévaudan » passe plutôt bien), il faut avouer qu’on a l’impression de voir un concert de Powerwolf un peu optimisé. Alors oui chaque chapitre a son décor. J’avoue que c’est sympa. Mais là où les groupes précédemment cités ont créé du début à la fin un univers avec des animations, des visuels hors du commun, quitte à bousculer ou déranger, nos allemands choisissent un peu, je trouve la voie de la facilité. Beaucoup de feu, ok c’est cool mais ça fait pas tout. Surtout pour un live filmé ou on se ne sent pas (normal) l’énergie véhiculée par le public.

La set list quant à elle est crée pour coller à un enchaînement de titre gravitant autour d’un thème précis. Ainsi vous suivrez quatre chapitres que sont « Temptation », « Sin », « Confession » et « Forgiveness ». Belle idée et plutôt bien agencée par le groupe il est vrai. Malgré tout je regrette l’absence de nombreux titres de « Blessed And Possessed ».

Ce qui me gène in fine c’est d’avoir l’impression de voir une succession de clips et non pas un live. Alors est-ce dû à ma déception du groupe sur ses derniers efforts ou juste que ce live n’est pas si « Monumental » ? Allez savoir.
Bien qu’adorant nombre de titre du combo je me retrouve ici un peu déconcerté. Oui ça passe bien mais il n’y a rien de grandiose, d’exceptionnel dans ce que je vois et entend. Car oui, les titres sonnent clairement comme sur album. D’où mon allusion aux clips.

Ne soyons pas trop vache, ça se regarde bien, mais j’attendais tellement plus, tellement mieux de la part d’un groupe de cette trempe que forcément, je reste sur ma faim, bien qu’un certain effort, louable et un grand soin soit apporté à la réalisation.
 
Critique : SBM
Note : 6.5/10
Site du groupe : Site Officiel
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