Chronique

BLIND GUARDIAN – TWIST IN THE MYTH / NUCLEAR BLAST 2006

Voici 4 années qu’on l’attendait après un ‘Night at the opera’ qui avait créée la surprise avec un album très, trop fourni : beaucoup d’arrangements, des compositions complexes, bref un album qui même s’il est excellent avait refroidi quelque peu les fans.
Donc voici que le combo allemand revient avec son successeur qui se veut moins aventureux : allons juger ça !   
 
On commence dans le vif du sujet par « This will never end » avec des guitares bien tranchantes et un Hansi qui se démarque dès le début par une voix haut perchée. La suite se veux un bien bon titre puissant et toujours gorgé d’arrangements soignés, de chœurs somptueux, et un refrain grandiose marque de fabrique du grand Blind Guardian. On peu donc dire sur ce premier titre que même si Hansi et André ont fait plus direct ils n’ont quand même pas délaissé le coté complexe pour autant, mais rassurez vous ce premier titre est déjà énorme.  On continue avec « Otherland » plus mid tempo, elle ressemble un peu à ce qu’on a pu trouver dans ‘Imagination form the other side’ (mon préféré).  Hansi comme à son habitude utilise sa voix de façon magistrale devenant un instrument de plus, et les passages avec des chœurs sont à chaque coup, formidables. Là encore le refrain est somptueux. Pour l’instant il y a des quoi crier victoire. André un peu moins présent en lead guitare ne se fait pas oublier lors de ses interventions à la frappe chirurgicale. 
Autre grand moment avec « Turn the page » très folklorique à la ‘Nightfall in the middle  earth’ elle s’accélère et là on se dit que Blind Guardian est vraiment un super grand groupe de métal qui n’a pas son pareil pour écrire des titres de métal épique. Des changements de rythme la rendent plus progressive mais facile d’accès tout de même. Un vrai sans fautes que ce début qui est encore confirmé par le single « Fly » très complexe et étonnant au premier abord ; il devient un des hauts moments de l’album une fois apprivoisé. Un titre aux sonorités inhabituelles entre folklore asiatique et son moderne, avec une sorte de faux rythme sur lequel Hansi jouit d’un spectre vocal impressionnant de vélocité et de justesse. Le titre le plus en rapport avec A night at the opera qui mélange allégrement une multitude d’éléments qui rend la musique de Blind Guardian encore plus riche : un must !
Après cette tornade « Carry the blessed home » calmera tout le monde, avec cette power ballade surprenante de la part de ce combos qui nous a rarement habitué à ce genre d’exercice mais force est de constater, malgré certaines critiques négatives, que c’est super bien fait, très plaisant et surtout que ça tombe pile poil quand il faut et moi j’aime beaucoup !! Couplet calme et refrain pompeux tout l’univers celtique du groupe réunit ici. Bon maintenant que l’auditeur est plus calme on poursuit avec « Another stranger me » qui paraît plus heavy rock un bon titre résolument plus basé sur l’efficacité que sur une composition d’orfèvre, ce qui ne veux pas dire que cela est mauvais seulement simple aux vues des 4 premiers titres. 
Au faite je n’en ai pas encore parlé de Frédérik Ehmke, qui se débrouille très bien un peu moins puissant que son prédécesseur mais un peu plus technique : il s’en tire avec les honneurs.
« Straight through the mirror » reprend là un coter plus complexe, mais n’oublie pas un joli refrain marquant. Un titre dont l’accroche n’est pas permanente et surtout se fait à la longue. Un futur hymne dixit Hansi, moi je dirai un bon titre qui trouvera sa place dans le cœur de certains fans.
Grosse intro et monté en puissance pour « Lionheart » qui est assez déroutant car il y a beaucoup de choses à la fois : lead guitare, chant, chœurs qui font parfois trop. Certains passages pourront rappeler les anciens moments du gardien aveugle mais dans un sens général je dirais que c’est sûrement l’un des titres les plus modernes. Difficile d’accès et pas très accroché ; le titre le plus décalé de l’album qui renferme quand même de bonnes choses.  « Shalds and shadows » commence sur une jolie guitare sèche qui n’est pas sans rappeler le célèbre ‘ The bard’s song’ un style dans lequel Hansi et sa bande excellent. Un titre magnifique au refrain majestueux vraiment prenant : un futur hymne pour le live.
Gros moments rentre dedans pour « The edge » qui rappelle le ‘Punishement divine’ de ‘A night at the opera’ presque trash mais foutrement mélodique au niveau des parties vocales. Elle renferme un refrain assez boogie qui étonne mais à mon avis sonne bien. A noter un solo totalement déjanter presque rock n roll terrible : surprenant mais agréable, l’une des très bonne surprise de cette album. Pour finir « The new order » commence doucement et on sent que tout cela va dévier en un joli titre progressif et très mélodique, ce qui est confirmé par la suite. Une magnifique pièce concluante qui confirme l’immense talent d’Hansi et de ses compagnons.
 
En bonus “Dead sound of misery” n’est d’autre que « Fly » repris en plus sombre avec des paroles différentes. Bref rien de bien intéressant.
 
Conclusion : après un essais progressif qui a déçu Blind Guardian revient avec un album plus ‘facile’ d’accès, qui ravira à coup sur les fans, et qui confirme son immense talent et prouve qu’ils sont bien l’un des plus grand groupe de métal au monde. Respect !
 
Critique : Guillaume
Note : 8/10
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