Interview

SPHERIC UNIVERSE EXPERIENCE (2007) - Fred / Vince / Franck

C’est dans une matinée ensoleillée qua je m’en vais rejoindre le groupe niçois de Spheric Universe Experience à leur hotel à Paris, juste avant leur prestation le soir même en première partie de HEAVENLY au Nouveau Casino. C’est avec Fred, Vince & Franck que l’interviw va se faire. Et entre sudistes, on a bien rigolé !

Tout d’abord merci de réponde aux questions pour Seigneurs Du Metal. Peut être que vous le connaissez ?


Fred : oui, oui !

Pourrais-je savoir comment vous nous avez connus ?

Vince : En fait on reçoit une mailing liste sur la boite mail de Spheric.
Fred : il y avait un lien vers la chronique de notre premier album (ndlr : Mental Torments), et on s’est dit qu’on aller la lire et au passage qu’on allait visiter le site.

Cool !

On va faire point sur la sortie du premier album qui est sorti il y a deux ans ; qu’est ce qui s’est passé depuis pour le groupe par exemple ?

Vince : On a eu pas mal de concerts, et on a pas mal été occupé par la composition de l’album « Anima ». Cette fois-ci on était cinq à travailler dessus alors que pour le premier on était que trois. C’était aussi plus simple pour se voir, et cela nous a pris pas de temps.

D’accord ; et qui a contribué a cet album ?

Fred : tout le monde en fait. On apporte des idées, on les travaille puis on arrange tout ensemble. C’est vraiment un travail collectif.

Ce n’est pas un qui dit « on fait ça », puis les autres qui suivent.

Fred & Vince : non, non.
Vince : que ce soit au niveau des textes comme au niveau musical tout le monde a participé.

Pourquoi avez-vous changé votre approche de la composition pour « Anima » ?

Fred : Déjà on était une formation complète. Chaque membre apportait quelque chose et on n’était pas obligé d’écrire les parties des membres absents et on a voulu accentuer ce que l’on avait fait sur le premier album. C'est-à-dire que le premier album c’est du metal progressif et on avait dit dès le début que l’on voulait quelque chose de plus metal que progressif. ET c’est que qu’on a fait.
Vince : En fait on n’a pas fait ça pour la frime. On voulait des morceaux plus rentre dedans et plus agressifs.
Fred : tiens un pigeon dans l’hotel (ndlr : Fred éclate de rire car un pigeon se trouve à côté de nous et on ne sait pas comment il est arrivé là !)

C’est justement la question suivante : Est-ce que les pigeons sont bien dans un hôtel ? (ndlr : fou rire général). Non plus sérieusement, c’est justement ce côté metal au niveau des titres avec une approche plus Symphony X par moments.

Fred & Vince: il y a quand même une influence plus power metal avec des riffs dévastateurs.
Fred : on voit que le live est passé par là. C’est ça qui nous a influencé à s’orienter vers ce style.

La production est une nouvelle fois faite par Tommy Hansen. Pourquoi l’avoir garder ?

Franck : tout simplement parce qu’il avait fait du super travail pour le premier album, et on a voulu continuer avec lui.
Fred : a la différence prêt que le premier album on l’avait mixé et masterisé chez lui. Là il ne s’est occupé que du mastering et il l’a très bien fait. Le mix on s’en est occupé avec Charles du Calagan studio, que j’aurais du également saluer hier. On a travaillé dans un super studio près de chez nous (ndlr : Nice).
Vince : on ne change pas une équipe qui gagne.

C’est sur. Moi je le connais par rapport à Heavenly car il s’était occupé du deuxième album (ndlr : Sign of the winner).

Vince : il travaille bien et il est rapide en plus
Franck : il est très sérieux aussi
Fred : il n’est pas excessivement cher d’ailleurs pour la qualité du rendu.

Vous comptez le garder pour le troisième album ? Ou alors si vous avez d’autres opportunités, comme Sascha Paeth par exemple… Vous faite quoi : vous gardez Tommy ou vous prenez Sascha ?

Fred : je ne le connais pas pour ma part
Vince: Kamelot, Angra, Rhapsody… (rires)
Fred : c’est vrai que l’on ne change pas une équipe qui gagne.
Vince : maintenant c’est vrai que comme pour la pochette d’album on a un peu changé, pas qu’on n’était pas satisfait de la première pochette car elle nous a beaucoup plu, mais on a voulu changer de graphiste et s’il faut changer de personne pour le master il n’y a pas de problème histoire de voir de nouveaux horizons…

Y-a-t-il un concept particulier développé sur Anima ou est-ce un enchaînement de chansons qui n’ont aucun rapport entre elles ?

Fred : musicalement elles sont séparées, quoi que des groupes de deux ou trois chansons sont liées mais pas tout le disque. Il y a un petit concept qu’on a développé, peut être que c’est une des questions suivante… C’est par rapport aux sections parlées dans différentes langues. Il n’y a pas vraiment de concept mais c’est un petit fil rouge qu’il y a à travers le disque.
Franck : ça donne une unité pour l’album qui prend une dimension universelle si tu veux

Par exemple avec la chanson « The Key » ?

Fred : entre autre oui. On a voulu faire un hommage à plusieurs langues.
Vince : comme Anima signifie ‘la vie’, on sait que dans l’album ça parle de la vie en général.

Et quelles sont vos attentes avec ce second album ?

Vince : on a le pied en plein dedans puisque nous venons de signer avec un label américain Sensory Records qui va distribuer l’album un peu partout dans le monde ce qui va nous permettre d’être plus connu au niveau international déjà et on espère trouver des plans ailleurs qu’en France.

En France vous gardez toujours Replica Records ?

Vince : le boulot fait sur le premier album était parfait.
Fred : et puis sur la France Replica a plus d’opportunités que Sensory, c’est pour ça qu’on travaille avec eux en France comme pas d’autres groupes font d’ailleurs. Wastefall par exemple.

Y-a-t-il encore des invités ?

Vince : il y en a mais on les connaît pas (ndlr : gros fou rire de tout le monde). La plus des invités sont des potes à nous.
Fred : il y a une chanteuse qui vient faire une partie en vocalise sur un titre. C’est Marjorie Bernard qui est au conservatoire de Nice. En gros ce sont les interlocuteurs en langue étrangères qui sont venus.

« Question » dénote vraiment du reste de l’album, elle est si intense… d’où est venue l’idée ?

Fred : ce qu’il faut savoir c’est qu’on avait notre petit titre ballade, enfin pas tant qua ça parce qu’il est long, sur le premier album et ce qui s’est passé c’est qu’il nous fallait quelque chose de plus doux dans le domaine. On ne voulait pas répéter la power ballade avec tous les instruments. On ne voulait pas se répéter nous même. Ce titre là c’est une façon de mettre un peu de douceur de façon différente.
Vince : mais tout en gardant cet esprit atmosphérique tout en essayant de ne pas se répéter.

Franck, ton travail est impressionnant. Tu t’es amélioré. As-tu pris des cours ?

Franck : (rires) Merci !

Il faut le dire quand li y a des progrès, je trouve ça normal. Et vaut mieux que tu progresses que l’inverse en plus…

Franck : on a beaucoup répéter. On répète toutes les semaines et c’est ce qui m’a fait progresser. C’est grâce à ce travail collectif. Il n’y a pas eu de cours avec un professeur. J’en avais pris une dizaine avant le premier album pour les techniques, mais depuis non. Mais je pense que je vais recommencer pour m’améliorer encore, pour remettre des choses à niveau.
Vince : mais pour l’enregistrement de Mental Torments ça faisait une semaine qu’on se connaissait, à peine. Donc il n’a pas eu réellement le temps de travailler ses lignes vocales. Ce qui change beaucoup avec Anima car il a eu plus de temps pour se préparer. Tout comme le travail qu’il y a eu au niveau des chœurs.
Franck : on a essayé de travailler des mélodies un peu plus catchies, avec un ton plus profond, avec des envolées lyriques, beaucoup de chœurs. Là on travaille dessus actuellement pour en sampler quelques uns pour les utiliser sur scène. Les voix harmonisées c’est le bassiste John (qui est absent aujourd’hui) qui me double, et Fred aussi sur pas mal de chœurs. Mais c’est vrai aussi que sur certains refrains on veut donner une grande dimension assez épique. Beaucoup de gens aiment ça, et nous aussi. On le fera sur les prochains albums aussi.

Vous allez faire la première partie de Heavenly en acoustique. Pourquoi ce choix ? Vous n’avez pas trop de pression ?

Fred : faut demander au monsieur là bas… (ndlr : Oliver Garnier, responsable de Replica Records).
Vince : en fait c’est un défi. Quand Olivier nous a proposé ça on a tout de suite sauté sur l’occasion car c’est un truc super sympa. Et l’idée ne nous avait jamais traversée la tête.
Fred : puis ce n’est pas un concert ordinaire, c’est un concert de promotion. On est dans une configuration promo.
Vince : en fait les gens ce soir vont découvrir un autre Spheric.
Franck : on se retrouve à trois pour une nouvelle expérience acoustique et c’est vrai que cela nous permet de prendre de l’expérience.
Vince : on garde quand même la partie atmosphérique
Fred : avec des arrangements différents et quelques surprises… mais on a hâte d’être à cinq pour présenter et défendre notre nouvel album.

Vous avez une tournée en prévision ?

Vince : les labels travaillent dessus… on n’a rien de fixe pour le moment.

Question obligatoire : le métal en France ? Les français se font descendre par les français.

Fred : Ben c’est marrant car les français ont la réputation d’être chauvins. Ils sont chauvins pour tout : le sport, la gastronomie mais quand on arrive à l’art et à la musique c’est bizarre. Ils ne soutiennent pas la scène française. C’est assez inexplicable en fait. C’est peu être un problème de diffusion.

On n’a qu’à regarder la Finlande. Le metal est diffusé à gogo et de partout.

Vince : ça serait pas mal pour la France…
Fred : il y a déjà des efforts, cela va mieux qu’il y a cinq ans.

C’est la fin de l’interview, libre à vous de dire ce que vous voulez aux fans.

Tous : on espère que les gens vont écouter l’album et qu’ils vont l’apprécier, on s’est investit à fond. On espère qu’ils prendront du bon temps et qu’on les retrouvera en concert pour leur montrer l’album en live.
 
Critique : Lionel
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