Interview

DANKO JONES (Version Française - 2012) - JC (Basse)

JC : Bonjour Nicolas !

SBM : Hey comment ça va ?

Oh bien, merci !

Déjà merci beaucoup pour ton temps

De rien ça me fait plaisir !

On est là pour parler de votre tout nouvel album que vous êtes en train de promouvoir. Comment te sens-tu à l’approche de la sortie et par rapport au travail que vous avez fait ?

J’en suis vraiment content. Notre nouvel album « Rock’n Roll is Black and Blue » est le premier avec notre nouveau batteur Atom Willard. Et il devrait sortir à la fin de l’été et je pense qu’il sera assez bien reçu par les fans vu qu’il enfonce « Below the Belt ».
Ouais ça va être bien pour les fans.

Oui j’ai eu la chance de pouvoir l’écouter rapidement. Peux-tu nous expliquer rapidement le titre « Rock’n Roll is Black and Blue » ? Que signifie-t-il pour vous ?

Et bien basiquement quand tu dis que quelque chose « Is black and blue » (NdT : Noir et bleu), tu peux aussi dire que tu vas te battre, que tu es battu, meurtris, des trucs comme ça, donc quand on dit que le rock’n roll est « black and blue, on dit juste que le rock’n roll doit se battre, il se fait défoncer, c’est comme s’il était battu (Rires).
Et quelque part c’est une sorte de message pour montrer comment le rock’n roll est vu, il est frappé dans le dos. Il y a des trucs plus populaires comme le Hip Hop, RNB, donc ouais le rock’n roll est « black and blue », il va se battre, mais nous on est toujours là, à faire du rock !

Ouais et merci pour ça ! (Rires)

Oh pas de problèmes ! (Rires)

Et comment décrirais-tu votre évolution musicale entre « Below the Belt » et « Rock’n Roll is Black and Blue ». De plus vous avez un nouveau batteur. Alors comment résumerais-tu cette évolution ?

Je pense qu’on a vraiment une énergie nouvelle et fraiche dans le groupe, et une très grosse alchimie entre nous trois, c’était donc une chance pour nous de jouer ensemble. Tu sais, pour « Below the Belt », c’était basiquement Danko et moi qui avons écris la plupart des chansons. Et ensuite le batteur venait, jouait ses parties, mais avec notre nouveau batteur c’était définitivement un retour aux racines du groupe… trois gars dans une salle à transpirer, jouer et créer. Tu sais je suis pas le genre cliché à dire que quand un nouveau gars arrive dans le groupe il y a une énergie différente mais… Il y avait vraiment une énergie différente.

Pourquoi avez-vous du changer de batteur ? A-t-il quitté le groupe ?

Et bien c’était un bon musicien, un bon batteur mais… Il y a eu quelques petits trucs qui n’ont pas marché avec lui, l’écriture devenait comme une guerre, il était donc temps de changer, et quand on lui a annoncé il a était surpris, il a dit « Oh je pensais pas pouvoir durer aussi longtemps, merci pour l’opportunité ». C’est ce qu’il nous a dit. (Rires).

Comme tu disais, votre truc c’est le rock’n roll. Vos chansons durent entre trois ou quatre minutes, courtes et puissantes. Avez-vous déjà pensé à écrire des chansons plus longues ? Plus épiques ? Ou alors préférez-vous démonter des tronches ? (Rires)

Je pense qu’on préfère démonter les tronches, mais nous avons déjà fait quelques chansons comme « Never too Loud » ou « Forest for the Trees » qui sont vraiment plus longues.

Dans vos influences vous citez beaucoup de groupes comme Motorhead, AC/DC, et des groupes de punk. Vos influences ont-elles évoluées depuis vos débuts ?

Hum non… Pour être honnête on a toujours eu ces influences centrales comme Thin Lizzy, AC/DC, Motorhead, c’est de là qu’on s’inspire Danko et moi pour faire ce que l’on fait.

Et en gardant ces influences centrales, n’avez-vous pas peur d’être un jour en panne d’inspiration ?

Et bien tu sais, ces vieux groupes ont vraiment tracé la voie, et on fait juste quelque chose qui a déjà été fait avant, ça on le reconnait… On fait rien de nouveau ! (Rires).
Et la difficulté vient quand on veut parler de quelque chose dans le rock et de le rendre intéressant. Il y a tellement de chanson comme… Enfin je dis ça tout le temps, comme Danko, les thèmes lyriques qui parlent toujours d’être dans une relation, ne pas être dans une relation, ne pas être avec une fille, vouloir être avec une fille. Et il peut écrire tellement de chansons sur ça et ça reste amusant, frais. C’est la partie difficile mais quelque part c’est un challenge dans le sens où on fait ce qu’on fait et c’est marrant.
Et quand c’est marrant, on aime vraiment ce qu’on fait et je pense que les gens peuvent le sentir quand ils vont aux concerts. Parce que quand tu viens aux concerts tu peux te dire « Ces gars se régalent, ils aiment ce qu’ils font ».

Et à propos des paroles, tu dis que vous parlez des relations, des trucs comme ça. Mais vous n’avez jamais voulu écrire sur les guerres, la société ou les choses comme ça ?

Euh… non, on veut juste parler de messages rock simple, c’est tout. On laisse la guerre et ces trucs à Bono (Rires). Si U2 veut écrire une chanson aussi, on tournera avec eux ! (Rires)

(Rires) Bonne idée !
Sur l’album on a cette chanson « You wear me down » qui sonne très bluesy. Vous avez pensé à incorporer plus d’élément blues ?


Oui tu sais quand on travaillait sur cette chanson, on l’appelait la « chanson Zeppelin » ; parce qu’elle a totalement une vibration à la Zeppelin, et c’est définitivement bluesy. On voulait cette chanson, elle donne une diversité, même si on n’aurait pas fait ça sur tout un album. Mais « You wear me down » est un bon exemple de classique du rock dans la veine de Led Zeppelin qui est une autre influence que je n’ai pas mentionné avant, mais bien sûr Led Zeppelin est une influence majeure, depuis la batterie à la basse en passant par la guitare.

Donc vous êtes principalement influencé par des vieux groupes, mais, personnellement as-tu des groupes « modernes » qui rendent le rock vivant ?

Tu veux dire récemment ?

Oui disons dans les dix dernières années ?

Et bien il y a tellement de groupes, comme Mike Monroe, Doom Riders… Il y a tellement de groupes, tellement de musique… Le groupe français Gojira qui est un grand groupe…
Mais il te faut vraiment être fan de musique pour être vraiment capable de continuer à faire ce que tu fais. Si c’est pas le cas tu sera pas content et tu seras fatigué de faire des trucs.

Tu as mentionné Gojira, qui est vraiment un groupe de death métal, tu écoutes donc aussi ce genre de musique ?

Oui j’écoute carrément des trucs comme ça… Gojira, Mastodon, At the Gates, Shining…

Ok… Et à la fin de l’album on a une chanson “I believed in God” qui sonne très religieux. Donc peux-tu nous en dire plus sur cette chanson ?

Quelque part cette chanson est un genre de blasphème parce que la chanson s’appelle « I BelievED in God » (NdT : Je croyais en Dieu). Donc j’y croyais mais je n’y crois plus. Ce qu’on voulait ajouter c’était cette façon de chanter, avec les gospels.

Et pendant l’été pour participerai au festival Wacken. Qu’est ce que ça représente pour vous ?

Oh oui… En fait on y a joué l’année dernière. Mais cette année c’est juste Danko qui va faire une lecture. Ça sera une lecture d’une heure sur son groupe favori qui est Kiss.
Il y sera pendant deux jours, et je crois qu’il va chanter une chanson avec Scorpions.

Yeah c’est énorme !

Ouais c’est un gros festival, beaucoup de plaisir… Et avec un peu de chance on sera de retour en France l’année prochaine et on devrait jouer au Hellfest, c’est un grand festival !

Bonne nouvelle !!
Donc vous commencez à tourner fin 2012, et quels sont vos plans pour 2013 ?


Plus tourner… définitivement. Il y aura une tournée pendant le printemps, puis on fera des festivals, on sera donc assez occupé.

Et vous avez déjà quelques trucs pour le prochain album ? Quelques chansons de votre dernier passage en studio ?

On a différentes idées pour quelques projets, on a quelques chansons qu’on n’a pas mis sur l’album. On a écrit 14 ou 15 chansons pour l’album… On est allé au studio avec 16 et on en a enregistré 13. Donc on va continuer de travailler dessus…

OK et tu as un projet parallèle ou quelque chose que tu voudrais faire à côté de Danko Jones ?

Tu sais, j’ai déjà travaillé sur quelques musique mais… juste pour m’amuser. Je fais un genre de musique électro mais c’est plus pour m’amuser, Danko est mon activité principale.

Tu ne veux donc pas enregistrer tes idées…

Non… Je suis content de la grande histoire que je vis avec le groupe…

Oui et c’est suffisant… (Rires)

(Rires) Totalement

Et bien je pense qu’on arrive à la fin de cette interview maintenant, donc j’aimerai te laisser les derniers mots, si tu veux dire quelque chose aux fans français ?

Et bien pour les gens, juste de jeter un œil à notre site dankojones.com, le nouvel album est « Rock’n Roll is Black and Blue », et garder un œil dessus pour les dates de tournée et on se verra « la prochaine fois en France » (Prononcé en français pendant l’interview).

Hey super prononciation ! (Rires)
Oh mince désolé j’ai oublié une question… Et assez importante. Vous êtes aussi en train de promouvoir votre nouveau DVD. Donc tu peu nous éclairer sur ce qu’il contient ?


Oui, concrètement c’est un documentaire de 90 minutes sur le groupe, un court métrage de 20 minutes qui est en fait nos trois dernières vidéos qu’on a mis ensemble dans un petit film. Il y a une compilation de toutes nos vidéos qu’on a faite, et à peu près 13 ou 14 clips live d’un peu partout dans le monde. Je pense que ça sera une bonne introduction pour les gens qui ne connaissent pas le groupe.
Donc les gens peuvent jeter un coup d’œil, ça s’appelle « Bring on the Mountain ».

Ça a l’air super pour les fans et les nouveaux !

Oh merci…

De rien…
Et bien encore une fois, merci pour ton temps…


Merci à toi pour ça…

Ça m’a fait plaisir… Bonne soirée !

Bonne soirée !
 
Critique : SBM
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