Interview

HARDCORE SUPERSTAR (2018) - Vic Zino (Guitare)

Actif depuis plus de vint ans, les Suèdois de Hardcore Superstar viennent de sortir leur onzième album, « You can't kill my rock'n'roll ». Un disque jouissif comme pouvaient l'être ceux de Kiss à la grande époque. Rencontre avec le groupe à Paris.

« Comment vous est venu le titre de l'album « You Can't kill my rock'n'roll » ?


« Cela est venu d'un batteur célèbre qui avait posté un truc disant « Rock is dead ». Cela nous a énervés et on a pensé direct « You can't kill my rock'n'roll. »

« C'est un disque très joyeux, très fun. »

« Oui. Nous l'avons voulu ainsi. C'est un disque fait pour être écouté le vendredi soir en voiture lorsque tu sors. Les paroles sont une invitation à faire la fête.»

« Le titre « Never care for snobbery » est contre toute forme de snobisme ? »

« Oui c'est par rapport aux gens qui se la jouent. Cela ne marche pas si tu es là juste pour l'argent. »

« Vous avez produit vous même l'album. Pour quelles raisons ? »

« On savait exactement ce que nous voulions. Nous nous connaissons tous super bien dans le groupe. On a en revanche pris quelqu'un pour le mix. Nous l'avons choisi parce qu'il n'est pas du milieu rock. Il a amené de ce fait une nouvelle énergie. »

« Vous avez enregistré l'album chez vous, à Göteborg. »

« Oui, dans le studio de notre bassiste. C'est un environnement positif et cela a rejailli sur l'enregistrement. C'est bien de l'avoir fait là. Cela nous coûte moins cher et nous n'avons pas à faire de route. »

« Vous avez sorti de nombreux singles avant la sortie de l'album, cinq exactement. »

« Oui et le sixième vient de sortir, en même temps que l'album. Le premier était sorti il y a près d'un an. On voulait donner du temps aux chansons. On avait envie que les gens s'imprègnent des morceaux. »

« Comment expliques-tu qu'il y a it une si grosse scène musicale à Göteborg ? »

« Les pouvoirs publics t'aident financièrement lorsque tu veux faire de la musique. C'est du coup facile pour monter un groupe. Les groupes se connaissent bien à Göteborg. Nous sommes amis avec les gens de In Flames, de The Haunted. »

« Vous avez plus de vingt ans de carrière mais on sent toujours la même envie chez vous. »

« Le groupe a évolué dans la façon de composer, de faire des disques depuis nos débuts. Mais nous avons la même naivité que lorsque nous avons débuté. Nous avons toujours les yeux qui brillent lorsque nous commençons un nouvel album. »

« Vous êtes fier d'avoir été très haut dans les charts suèdois, d'avoir remporté des grammies ? »

« Le plus important est que nous aimons ce que nous faisons. Si nous n'avions pas eu de grammies, cela n'aurait rien changé. Après, c'est une reconnaissance de la profession qui fait plaisir bien sûr mais ce n'est pas le moteur du groupe. »

« Est-ce que vous vous considèrez comme un groupe entre hard-rock et classic rock ? »

« Totalement. Dans ce disque, cela va de ZZ Top à Queen en passant par Slade ou Aerosmith. Et Kiss, bien sûr. »

« Il y a deux morceaux « Bring the House Down » et « Goodbye » qui font d'ailleurs penser à Slade. »

« Oui, on adore Slade. C'est vrai que les deux morceaux font penser à eux mais également à Queen. »

« Vous partez en tournée bientôt ? »

« Oui, une très grosse tournée. On espère refaire le Hellfest. On y a joué il y a quelques années et c'est un super souvenir. »

« Vous aimez plus le live ou le studio ? »

« Les deux sont très importants. Les gens nous apprécient sans doute plus pour nos meilleures performanes live. On a réussi dans cet album à trouver l'énergie du live. »
 
Critique : Pierre Arnaud
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