Interview

FOREST IN BLOOD (2018) - Elie (Chant) Nech (Batterie) et Hervé (Guitare)

Les Parisiens de Forest In Blood ont fêté l'an dernier leurs vingt ans d'existence. Un retour en fanfare puiqu'il s'est concrétisé par un excellent album de metal/hard-core « Pirates ». Rencontre dans la capitale avec le groupe.

« Le groupe a fêté ses vingt ans d'existence l'an dernier mais il y a eu un break à un moment donné. »


« Forest In Blood a changé de nom pour devenir Apocalypse Now. Apocalypse Now a splitté puis on a relancé Forest In Blood en 2011 avant de refaire une pause. On s'est fait inviter par un mec à Rennes pour un concert afin de célèbrer les vingt ans du groupe. Le lendemain, on a donné un concert à Paris. A chaque fois, le public était à fond et on s'est dit qu'on pourrait faire un truc. Fin Avril 2018, on a eu l'idée d'enregistrer un EP pour les vingt ans du groupe et on a finalement décidé de faire un album. Tout a été fait dans le rush. Tout le monde a composé pour ce disque. »

« Vos influences viennent du trash comme du hard-core ? »

« Oui mais on écoute de tout, de Slayer à la pop en passant par du reggae et des trucs folk. »

« Votre disque est très new-york hard-core à la Sick of It All »

« On a tous nos bases hard-core dans le groupe mais nous n'en écoutons pas tant que cela. On aime bien sûr Biohazard, Madball. Ces derniers restent une influence. »

« Le disque est un concept album sur les pirates ? »

« Oui. Quand tu écoutes du metal, tu es un pirate, quelqu'un en marge. Il y a dans le metal comme dans le hard-core, ce côté crew, bande de potes comme chez les pirates. Il y a également chez ces derniers, l'idée de la liberté, de l'anarchie. Cela nous correspond. On parle aussi dans le disque du rhum, élément important dans l'univers des pirates. »

« A quoi correspond le titre « 1518 » ?

« C'est la mort de Barberousse. Mais tout ne tourne pas autour de sa figure. On parle ainsi des pirates du futur, ceux qui vont conquérir l'espace : les pirates de l'air, les extra-terrestres. »

« Comment a été pensé le disque ? »

« Il a été pensé pour être écouté en voiture : tu as la houle, les vagues. On a voulu créer une atmosphère, une histoire qui va du début à la fin. »

« Seul au large » et « Calme et tempêtes » sont en français. Pourquoi ? »

« La piraterie est française. « Seul au large » et « Calme et tempêtes » sont des hommages aux premiers pirates français. »

« Il y a un côté très calme dans « No Redemption ».

« Oui c'est une transition entre l'abordage et les abordages à venir. »

« Pourquoi avoir choisi « Legacy » comme premier single extrait de l'album ? »

« C'est un bon résumé de tous les autres morceaux du disque. C'est la chanson qui a les meilleurs refrains. »

« Comment vous situez-vous dans la scène hard-core française ? »

« On est proche de groupes comme Ultimhate, Harm Done. Le hard-core se perd un peu malheureusement.On aime bien aussi Defiance de Caen avec qui on a joué le 15 décembre dernier à Cherbourg. »

« Vous avez fait une release party au Gibus pour l'album. Comment cela s'est-il passé ? »

« La plupart du public était venu pour Sworn Enemy. Plein de gens nous ont dit après le concert avoir accroché sur notre musique. Ca a été super positif. Les gens chantaient les paroles avec nous. »

« Vous avez beaucoup tourné dans les pays de l'Est. Vous avez prévu d'y retourner ? »

« Oui, surtout que c'est plus organisé que par le passé. On s'est marrés lorsque l'on a tourné là-bas. Les premières fois où on y a été, on avait l'impression que la seconde guerre mondiale venait de se terminer. »

« Et en France ? »

« On va jouer à Viry Châtillon en Février, à Nantes et Colmar en Avril. On est en train de voir pour Lyon et Bordeaux, et peut être l'Allemagne et l'Espagne. »
 
Critique : Pierre Arnaud
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