Interview

PËRL (2021) - Thibault Delafosse (Batterie)

Salut Thibault. L’album de Përl, « Les Maîtres du Silence », est sorti depuis mi-mai, comment ça se passe pour le moment, est-ce que le démarrage est bon, qu’avez-vous comme retours dessus ?

Thibault : On a pas mal de retours publics et critiques plutôt très positifs pour le moment, mais on n’est qu’au tout début de la promo de l’album. On n’a que 3 albums en tout donc c’est difficile d’avoir le recul pour comparer, par exemple pour « Luminance » il a fallu au moins un an pour se rendre compte du succès de l’album. On a évidemment des attentes concernant les ventes, mais aujourd’hui c’est compliqué de compter uniquement sur les ventes de disques, et encore moins sur le streaming, pour vivre de la musique. C’est plutôt la scène qui serait le meilleur marqueur pour voir si l’album fonctionne ou non, vu que tout le monde n’achète pas forcément de disques. Notre clip « Je parle au sauvage » a bien marché, il a été pas mal vu, mais après est-ce que ça va se voir dans les salles, c’est une autre question. Mais comme pour beaucoup de monde, je pense que tant que les spectacles ne reprennent pas, c’est difficile d’avoir une vue d’ensemble, c’est un peu abstrait…

Justement puisque tu parles des concerts, avez-vous des dates d’ores et déjà programmées avec Përl, ou préférez-vous attendre que la situation se stabilise avant de prévoir quoi que ce soit ?

T : Pour l’instant on n’a rien de prévu, on compte commencer à démarcher un peu quand même, je regarde pas mal ce qui se fait pour la reprise, ce qui se dit au niveau du Ministère de la Culture… Il y a beaucoup de salles qui pour le moment n’osent même pas reprendre de réservations, on a eu un refus il n’y a pas très longtemps, parce qu’elles ne veulent pas prévoir de dates tant qu’il n’y a pas de mesures et d’annonces claires, plutôt que de devoir annuler encore, du coup ça limite pas mal les possibilités de programmation.

Comment avez-vous vécu la période Covid-19, que ce soit en tant que groupe ou même individuellement, et comment avez-vous fait pour répéter et enregistrer ?

T : Bah ce n’était pas forcément une période facile vu que Bastien (le bassiste) vivait aux Pays-Bas, donc il fallait qu’il puisse rentrer pour répéter avec nous, mais le confinement a été le pire truc pour les répétitions, pendant un moment on ne pouvait plus répéter mais on devait continuer de bosser sur l’album, à distance, par mail, par Skype ou autre, à titre personnel c’est pas ce que je préfère j’avoue… *rire* En tout cas pour Përl, pour moi c’est un projet de corps, qui se vit vraiment en groupe, et le Covid a vraiment mis un gros coup sur ça, très clairement. Après c’est aussi un peu un challenge, tu es obligé de puiser dans d’autres formes de ressources pour pouvoir aller au bout. Je pense qu’il y a eu deux écoles par rapport au Covid, il y a ceux qui se sont dit « Bon ben là on ne va faire que de la musique, on va monter nos projets et tout », et il y a ceux pour qui au contraire la motivation a baissé. Moi ça m’a complètement bloqué, pour la musique comme pour écrire, pendant le Covid certes j’ai bossé pour Përl, mais en dehors ben… J’ai terminé toute la série « Breaking Bad » et le jeu Red Dead Redemption 2 quoi. Et si tu donnes l’impression que tu ne fais rien, que tu n’es pas productif, tu es un peu suspect socialement. Mais je ne regrette pas le temps passé devant cette série ou à cheval dans RDR2, ni en ligne sur Among Us, c’est sympa aussi. *rire*

Pourquoi ce titre d’album, « Les Maîtres du Silence » ?

T : *éclate de rire* Je ne sais plus ! C’est ça le pire ! C’est Aline qui a trouvé ce titre. Cette signification est toujours un peu étrange pour moi, mais je me suis dit que c’était pas mal parce que chacun peut y voir un peu ce qu’il veut ainsi – moi compris – mais du coup je ne veux pas influencer les gens ! On aime bien dire qu’on fait une sorte de clair-obscur musical, pour le côté chaud/froid permanent, avec des ambiances très bourrines, puis passer à de l’ambient calme, hyper planant. Par exemple sur notre précédent album, dans « Séléné », sur les parties planantes le chant est en saturé par exemple. On ne recherche pas la violence en faisant du metal, on essaie de dompter la lumière dans l’obscurité. *rire* Je pense toujours à une phrase de Gandalf, à un moment il dit à Frodon : « C’est dans l’obscurité qu’on perçoit le mieux la lumière », eh bien pour moi c’est un peu ça ! Et je trouve que ça correspond très bien au clair-obscur, si on pense par exemple aux peintures du Caravage, c’est cette chose lumineuse qui va ressortir au milieu d’un magma sonore un peu brutal. On a un peu changé nos thématiques d’ailleurs, elles sont un peu moins dark, moins mélancolico-dépressives que sur « R(a)ve ».

À propos des paroles et des thématiques justement, est-ce qu’Aline (la chanteuse) écrit toutes les paroles seule, ou est-ce que Bastien et toi participez à l’écriture ? Comment se répartit la composition dans le groupe ?

T : C’est vraiment Aline qui s’occupe de toutes les paroles, on a un droit de regard évidemment, on ne jouerait pas un morceau dont les paroles seraient en contradiction totale avec nos idées. Etienne (Sarthou) a des fois suggéré des petites modifications mais plutôt pour que ça rende mieux en termes rythmiques, notamment parce qu’Aline écrivait beaucoup de poèmes, mais là j’ai l’impression que son écriture est de plus en plus musicale. Sinon on compose chacun nos parties, une personne propose une idée puis on va un peu jammer pour se greffer autour pendant les répét’. C’est souvent Aline qui propose un truc à la guitare, mais par exemple « Le Veilleur » c’est du Bastien à 100%, il avait presque toutes les parties du morceau à la basse, et il fallait qu’on se greffe dessus. Sur « Le Jour des Corneilles » je fais une partie un peu hip hop à la batterie, pareil pour « Monarque », c’est la batterie qui est venue d’abord, donc ça dépend des morceaux. Et c’est en studio que tu te rends vraiment compte du son que ça commence à avoir.

Quel est ton titre préféré de l’album, ou celui que tu conseillerais comme le plus représentatif de l’album à quelqu’un qui ne l’a pas encore écouté ?

T : J’ai deux préférés pour deux raisons différentes ! Déjà « L’(H)être balafré », c’est mon préféré tout court je pense, le résultat est allé tellement plus loin que je le pensais, et je le trouve très beau, puis c’est un morceau qui a failli dégager de l’album – un peu par ma faute d’ailleurs –, et Aline nous a un peu forcés, et elle a eu raison ! On avait du mal à trouver des parties qui nous plaisaient à la batterie et à la basse sur certains passages, et Aline a dit « On laisse une dernière chance à ce morceau, si au bout de la répét’ on n’a pas trouvé on abandonne », et finalement on a eu le déclic et on a refait les deux tiers du titre. Du coup je suis très fier de ce titre sauvé parce que je le trouve très bon ! Un autre titre dont je suis très fier, c’est « Sur le seuil », parce que c’est un challenge, sur le papier c’est pas du tout vendeur : je fais un rythme jazz à la batterie, je frappe avec une mailloche, Bastien a une partie qui est très lente, très éthérée, et Aline a un chant qui me fait un peu penser à du Catherine Ringer, et ça évolue presque en électro rock à la fin, bref c’est complètement improbable comme mélange en fait. Avec « Séléné » sur l’album précédent c’est le morceau qui a été le plus compliqué, je pense, en termes de digestion des influences, pour autant ce n’est pas forcément celui qui nous a demandé le plus de travail. C’est en y repensant après coup que je me dis « C’est complètement improbable », et des fois justement c’est improbable et on y va, c’est ça qu’il faut faire ! *rire*

Un prochain clip est-il prévu, et si oui pour quel titre ?

T : J’aimerais bien mais ce n’est pas prévu, je ne sais pas si ce sera possible. Par contre il va y avoir une nouvelle vidéo en mode live session, comme pour « L’(H)être balafré », tournée aussi à l’Empreinte de Savigny-le-Temple, qui va sortir prochainement ; pour « Le Veilleur » cette fois-ci.

Quelles sont vos inspirations et vos références musicales ?

T : À la base Përl devait faire une sorte de rock metal, au fur et à mesure ça a un peu changé, néanmoins le groupe reste toujours lié à des courants progressifs et un peu expérimentaux, aujourd’hui on est plus post metal, post rock, un petit peu rock et metal progressif, black metal, mais toujours avec un mix d’autres influences à côté. De plus en plus de musique électronique, de manière diffuse certes, mais on commence un peu à y venir. Il y a une influence des chanteurs de rock français du fait que nos paroles soient en français, par exemple Aline est fan de Damien Saez. Je me suis rendu compte de cette influence tradi rock français assez présente après coup en réécoutant ce troisième album, il y a une petite filiation avec Deportivo, Thiéfaine, Noir Désir… D’ailleurs Noir Désir était une influence commune aux trois membres de Përl, on avait joué « Les Ecorchés » en 2009, qui nous correspond bien – au moins à deux d’entre nous !

Vos textes tournent beaucoup autour de la nature, du rapport de l’homme aux animaux et à l’environnement, vous considérez-vous comme un groupe engagé, militant ? Et si oui envisagez-vous d’embrayer sur d’autres chansons engagées mais sur des thèmes différents ?

T : C’est une bonne question ça, je ne saurais pas trop dire si on est militants en tant que musiciens, en dehors oui, même si on n’a pas tous les trois les mêmes modes d’action et de pensée, sur la question de l’écologie par exemple, philosophiquement et sur le terrain. Il y a une part de militantisme dans le groupe, mais pas à la Mass Hysteria, Sidilarsen ou Tagada Jones, qui ont des messages beaucoup plus limpides. On n’est pas un groupe à programme, il y a un côté plus poétique, qui permet de se détacher du texte pour s’évader autrement ; tu peux le prendre au premier degré, ou avec une vision plus haute. Si on peut influencer un peu les gens, tant mieux, mais on n’a pas pour but d’être une tribune politique. Mais dans la vie de tous les jours on est tous les trois militants et engagés, et je ne saurais pas trop dire dans quoi on partira comme textes plus tard. J’aurais adoré faire un morceau sur les gilets jaunes par exemple. Mais j’ai mon style d’écriture à moi, je ne sais pas si je pourrais écrire en musique, je peux écrire une nouvelle, mais je ne peux pas écrire un poème par exemple, je n’y arrive pas.

Quels sont tes autres projets en parallèle de Përl ?

T : Je suis sur un petit projet de reprises, et peut-être aussi de compositions, à voir, qui s’appelle Bleu Pourpre. J’ai aussi une chaîne sur Twitch, The Chamois. J’ai envie de monter d’autres projets aussi mais c’est un peu complexe, c’est toujours un peu casse-gueule le milieu de l’art en général, se dire « Tiens je vais essayer de vivre de la musique », mais avec qui, en combien de temps monter un projet, quelle énergie consacrer à quelle activité…

Quel groupe avec qui vous avez partagé une date vous a laissé le meilleur souvenir, et avec lequel rêveriez-vous de partager une future affiche ?)

T : On a eu une vraie rencontre humaine avec Laster, les Néerlandais. Jouer avec Serenius et Nemost au Napalm Fest c’était la fête, Dead Bones Bunnies aussi, ce sont des potes. Sinon je rêverais de jouer avec Gojira, et dans un autre style Zeal and Ardor.

Pour finir, à quelle question que je ne t’ai pas posée souhaiterais-tu répondre ?

T : Hmm, là comme ça ? Ah tu ne m’as pas interrogé sur le visuel de la pochette, qui a été fait par Raphaëlle Monvoisin, une artiste qui vit actuellement en Islande, elle est photographe et dessinatrice. C’est Anaïs Novembre, la réalisatrice de notre clip, qui nous a présenté son travail.

Thibault : J’avais aussi des questions à te poser, puisqu’on a travaillé ensemble, donc c’est parti ! Tu as réalisé nos photos de promo pour « Les Maîtres du Silence », moi qui m’occupe assez rarement de la partie visuelle du groupe, ce n’est pas un domaine que je maîtrise très bien, je me demandais comment tu t’es accaparé notre univers, comment tu as réfléchi pour ces photos promo en fait ?

Elise : J’avais déjà pas mal discuté avec Aline de ce qu’elle visualisait comme ambiance, vous avez ajouté des éléments Bastien et toi, et ce qui ressortait de vos espérances c’était des photos qui attirent l’œil et qui vous ressemblent en tant que groupe, à la fois identifiables par rapport à votre style, mais pas trop « cliché dark » non plus. Du fait de vous avoir vus plusieurs fois sur scène, je suis un peu habituée à vos lumières, à l’esthétique qui se dégage de votre jeu, de votre attitude, et justement vous aviez l’air de vouloir des images qui se rapprochent de votre univers scénique. C’est en live que je vous ai découverts et que j’ai accroché, vous êtes vraiment un groupe de scène, du coup j’avais à cœur d’essayer de retranscrire l’essence de ce que vous dégagez en live dans vos photos.

Comment tu le traduis d’un point de vue technique sur l’appareil photo ? Est-ce qu’il y a des difficultés particulières pour prendre ce genre de photographies ?

E : Le fait de devoir éclairer tout le monde mais pas trop, le jeu avec les contrastes a pu être délicat, obtenir une bonne définition d’images mais en conservant un côté brut et pas trop léché, après est-ce que c’est difficile, je ne sais pas… Le plus délicat d’une certaine façon c’est que tout le monde soit satisfait à la fin, content de son image, surtout sur des photos à plusieurs. Mettre à l’aise les gens aussi, parce que même si vous avez l’habitude d’être exposés aux regards sur scène c’est encore autre chose de poser devant un objectif. C’est plutôt ce qui se dégage des photos que la réalisation technique qui m’importe en fait, ce qui s’exprime de vous et ce que ça suggère de votre groupe.

Est-ce qu’il y a des difficultés en live à photographier un groupe comme Përl ou pas spécialement ?

E : C’est pas inhérent à Përl, mais vous avez souvent joué dans des petites salles, exiguës, qui font qu’il faut un peu se contorsionner pour cadrer, quand la scène est minuscule et que vous êtes tous serrés dessus, surtout en shootant avec des focales fixes ! Toi particulièrement, quand la batterie est installée au fond, dans le noir, ça peut être compliqué de t’avoir en photo. C’est plus le problème des petites salles sombres : Gibus, Klub, Truskel… C’est la hantise de beaucoup de photographes. Mais vous avez tous un style de jeu assez marqué et visuel donc à partir du moment où on vous a vus une fois, deux

fois, on sait un peu quels passages attendre et quoi capter quand on vient vous voir, toi je sais à peu près quand tu vas te lever pour jouer, donc on essaie de régler l’appareil en conséquence.

Quand as-tu commencé la photographie ?

E : J’ai toujours pris pas mal de photos, donc ça dépend forcément de qu’on appelle « faire de la photo », je suis restée longtemps inséparable d’un petit compact Fujifilm en mode automatique, que j’avais toujours avec moi, mais ça fait relativement peu de temps que je suis passée au Reflex et au tout manuel. C’est en février 2019 que je me suis mise à la photo de concerts, en débutant par le Cernunnos Pagan Fest, puis j’ai enchaîné avec beaucoup de concerts et de festivals, ainsi que du portrait, de l’animalier, de la macro…

Oui parce que tu t’es bien diversifiée ! Justement, qu’est-ce que tu n’as pas encore fait en photo et que tu aimerais faire à l’heure actuelle ?

E : Hmm, est-ce que les concerts ça compte, parce que ça fait plus d’un an et demi, du coup c’est presque comme si je n’en avais jamais fait ? *rire* Il y a quand même des photos de concerts que je n’ai jamais faites, par exemple je n’ai jamais pris de photos à l’Olympia, à Bercy, donc ça j’aimerais bien, faire des photos dans des plus grandes salles. Je n’ai jamais photographié de cieux nocturnes, à part la Lune, mais pas les constellations, la voie lactée, ça m’intéresserait beaucoup. Des poses longues dans la nature, pour figer le mouvement de l’eau, des cascades. Éventuellement de la photo de produits, commerciale, ou de la photo de sport. Sinon j’ai envie de refaire des photos de promo, ou tout projet artistique, axé mode mais très créatif, ou queer, ou inventif, avec beaucoup de couleurs me brancherait bien.

As-tu des projets de photos en cours ou programmés ?

E : Je travaille avec une amie sur sa marque de joaillerie de piercing éthique, son site ne devrait plus tarder à être en ligne. Et il faut que je lance mon propre site Internet, et que j’arrive à tordre le cou à la procrastination et au syndrome de l’imposteur, ainsi qu’au perfectionnisme qui me fait reculer le démarrage par envie de tout faire au mieux… Cela prend du temps mais c’est en cours, je vais dépasser ce stade ! Je suis en réflexion, dans le brainstorming, je réfléchis à quelles photos mettre sur le site… C’est toujours la phase préparatoire qui est la plus longue. Il faudrait pouvoir se lancer sans réfléchir… Mais bon on ne peut pas s’inventer une spontanéité quand on a déjà commencé à cogiter ! En juin ou juillet il faudrait que j’aie déjà un début, pas forcément parfait, mais lisible.

Avec quel groupe, artiste, peintre, comédienne etc. aimerais-tu faire une séance shooting ?

E : J’aimerais bien photographier Babet de Dionysos, j’y pense comme tu me parlais d’elle l’autre jour, mais j’étais super fan du groupe quand j’étais au lycée, j’ai tellement écouté leur album « Haïku », c’est un univers qui m’a beaucoup inspirée. Emilie Simon aussi, avec la poésie qui se dégage de sa musique et des visuels de ses pochettes. Mads Mikkelsen ce serait top. *rire* Là j’ai du mal à trouver du tac au tac mais je suis sûre que je vais y repenser ce soir, demain, et que là j’aurai 25 noms à te donner… J’aimerais bien shooter Kyrieh Alienor pour un de ses projets. Dans le registre aussi peu probable que Mikkelsen, Hubert-Félix Thiéfaine, soyons fous ! J’aimerais bien faire des photos de Marina Rollman

aussi tiens. Et de Mansfield TYA. En même temps j’ai un peu de mal à répondre à cette question parce que je trouve que tout le monde est intéressant à prendre en photo pour des raisons différentes. Je ne me dis pas telle personne non, telle personne oui, il y a peut-être des personnes qui vont m’évoquer plus d’associations d’idées, sur qui je vais projeter plus de visuels, mais il n’y a pas de gens que je trouverais impossibles à photographier, et au contraire ça peut être un défi aussi de s’adapter à leurs idées, de découvrir à quel produit commun ça pourrait aboutir.

Est-ce que tu as un message pour tes fans ?

E : Un message pour mes fans… Hmm, coucou ! C’est bien coucou non ?
 
Critique : Elise Diederich
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