Interview

KRYSAOR (2023) - Arnaud Carnielli (Batterie)

Krysaor a une vingtaine d’années d’existence mais a sorti peu d’albums. C’est pourquoi on est content de voir le groupe de retour avec un très bon disque de heavy « Foreword ». Entretien avec le batteur et fondateur du groupe Arnaud Carnielli.

« Votre album était déjà sorti en 2021 sous un autre nom. Pourquoi le ressortir aujourd’hui ? »


« Parce que « Krysaor 1 » était composé de morceaux qui étaient en fait de grosses, grosses demos. Notre label a voulu qu’on le retire des plateformes et qu’on le réenregistre avec de plus gros moyens. Il ne pouvait pas y avoir les deux versions de l’album afin qu’il n’y ait pas de confusion. L’album est donc comme un remix de « Krysaor 1 ». Le disque a une grosse base de heavy-metal mais j’écoute un peu de tout, même de la pop à la Abba. »

« Vous avez un son heavy metal mais avec beaucoup de claviers. »

« J’avoue que j’aime ça. J’ai grandi avec Europe et Sonata Arctica. Le clavier est très présent et cela me permet de jouer avec les ambiances. J’aime utiliser le clavier pour créer cela. »

« Je trouve que l’album sonne entre Maiden et Metallica selon les morceaux. »

« Merci tu m’as cité mes deux groupes de référence. J’ai commencé la musique grâce à Maiden. Mais c’est vrai que Lars Ulrich m’a également beaucoup influencé. »

« Le clip de « Abyss of Oblivion » est assez féérique. »

« C’est un morceau assez étrange. Il montre quelqu’un qui regarde le ciel et veut voyager dans l’espace. Notre graphiste est aussi le réalisateur de nos vidéos. Celle de « Abyss » correspond bien à l’univers de la chanson et montre des choses que l’on voit assez rarement dans l’univers du metal. »

« Comment s’est passé votre passage au off du Hellfest l’an dernier ?»

« Cela a été une expérience enrichissante que d’y jouer. Nous étions pour la première fois confronté à un public que l’on ne connaissait pas. Les gens sont venus par hasard mais sont ensuite restés durant notre set. Une partie du public est venu nous dire que nous avions été une belle découverte pour eux. »

« Vous sonnez dans un genre où il y a assez peu de groupes en France. »

« Il y a peut-être un créneau (rires). Ce n’est pas calculé. Nous faisons ce qui nous plait musicalement. »

« On trouve plein de styles musicaux différents chez Krysaor. »

« Oui c’est un peu comme une recette de cuisine. On met un peu de Metallica, un peu de Maiden, du power-metal, du symphonique et on mélange le tout. »

« Il y aussi une touche prog chez vous. »

« C’est vrai. J’aime beaucoup Queen, Genesis. »

« Que signifie Krysaor ? »

« Cela vient de la mythologie grecque. On a simplifié le message avec une imagerie dans laquelle tu vois l’océan et le trident de Poséidon. »

« On retrouve cela sur la pochette. »

« Oui avec en plus une référence à la religion japonaise du Godai. Elle est représentée par cinq éléments : l’eau, le feu, la terre, l’air et l’esprit. »

« Vous avez eu des bons retours depuis la sortie de l’album. »

« Tout à fait. Les retours du public sont bons. Cela fait chaud au cœur. »

« Comment avez-vous signé avec M et O ? »

« Nous avons des amis communs. Nous avons discuté. Je venais de l’auto-production. C’était cool de signer sur un label. »

« Comment Gus Monsanto a-t-il rejoint le groupe ? »

« Je le connais depuis longtemps, depuis l’époque où il était dans Adagio. Cela a été facile de le convaincre de rejoindre le groupe. »

« Il y a des concerts prévus bientôt ? »

« Non. Déjà la période est difficile et pour nous ça l’est encore plus avec un chanteur qui est au Brésil. Les membres du groupe habitent un peu partout donc c’est difficilement envisageable pour le moment. »
 
Critique : Pierre Arnaud
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