Interview

Les Britanniques de Conjurer sont l’un des futurs grands espoirs de la scène metal. Leur album « Páthos » sorti l’an dernier chez Nuclear Blast est une vraie réussite. Nous avons pu les rencontrer au Tyran Fest lors de leur tournée avec Nostromo.

« Vous avez signé dès votre second album chez Nuclear Blast. C’est rare qu’un jeune groupe signe si vite chez une major. »

« Oui, nous avons eu de la chance. L’album était signé pour l’Angleterre et l’Europe par Holy Roar Records et par Nuclear Blast pour le reste du monde. Holy Roar Records mis la clé sous la porte. Nous avons eu plusieurs propositions mais c’est avec Nuclear Blast que les choses se sont passées comme nous l’espérions. »

« Votre musique est complexe. C’est presque incroyable de signer chez un si gros label quand on fait une musique si complexe. »

« C’est ce que nous leur avons dit. Nous leur avons expliqué que l’album serait moins accessible que le premier, qu’il serait plus heavy. Nous avons bien sûr entendu ces histoires où des labels te disent ce que tu dois faire lorsque tu es en studio mais nous n’avons eu aucune pression de la part de Nuclear Blast sur ce que nous devions faire. »

« Votre groupe est très dur à cataloguer. Il y a des éléments sludge, doom, death, post-black dans ce que vous faites. »

« C’est vrai. Il nous semble que Nuclear Blast a mis black metal sur les stickers du disque. Quand des gens nous demandent ce que nous faisons nous avons nous-mêmes du mal à leur répondre. »

« Il y a aussi un côté technique chez Conjurer. »

« Oui à certains moments. »

« Votre musique est à la fois technique et émotionnel. »

« Nous avons grandi en écoutant des trucs techniques notamment des trucs death metal puis nous avons découvert le sludge qui est plus émotionnel. Ce qui est sûr c’est que nous continuons d’aimer les riffs. »

« On pense parfois à Gojira en vous écoutant. »

« Nous aimons beaucoup ce groupe. Quand nous avons débuté nos grosses influences étaient Gojira, Black Dahlia Murder… »

« Vous faites une musique complexe mais qui touche un public assez large. »

« Nous écrivons de la musique pour nous. Si par la suite elle touche un large public c’est tant mieux. Nous admirons des groupes comme Gojira qui font une musique complexe et qui touchent énormément de gens. Gojira a fait des choses incroyables pour la communauté metal. »

« Même si votre musique est complexe vous semblez beaucoup vous amuser sur scène. »

« Oui. Nous aimons être sur scène. Nous nous amusons beaucoup, il est vrai. Si nous écrivions de la musique pour avoir du succès, on se marrerait beaucoup moins. »

« Vos vidéos sont splendides. Elles sont comme des court-métrages. »

« Pour le dernier album nous les avons pensé de cette façon. Nous avons acquis de l’expérience. Le fait d’être sur Nuclear Blast a fait que nous avons eu des budgets plus conséquents pour les vidéos. »

« Je sais que vous êtes de Rugby mais n’aimez pas le rugby. Mais le fait d’avoir grandi dans cette ville ne vous a-t-il pas donne le fameux fighting spirit ? »

« Tu es bien renseigné (rires). Le fait de jouer au rugby à l’école lorsqu’il fait un temps horrible dehors t’apporte peut-être ce fighting-spirit, effectivement (rires). »