Live Report

MYRATH - Jas' Rod - Les Pennes Mirabeau - 17/05/2013

 
Un Jas' Rod bien rempli (environ 250 personnes) attend avec impatience le premier groupe de la soirée. En effet, quatre combos vont se succéder ce soir avec pour objectif de confirmer tout le bien entrevu sur leurs derniers essais. Organisée par l'incontournable association FHMC, combinée avec celle d'Antre 2 Live, cette soirée se promet d'être aussi chaude que le désert tunisien.


En effet, Ivalys nous présente ce soir cinq titres de son premier album intitulé "Lumen". Après un EP « Words In Time » sorti en 2011, ayant récolté de bons retours, les Marseillais franchissent le pas du premier album. Quelques changements sont à signaler au niveau du line-up, avec le départ de Spiky (claviers) et l'arrivée de Stanislas en tant que deuxième guitariste. On comprend donc aisément le souhait de vouloir durcir le ton. Autre changement (NdSS : mais uniquement pour le concert de ce soir), Fanny remplace Pablo à la batterie. Au final, le combo nous distille son metal symphonique heavy à souhait grâce à d'imposantes rythmiques (l'ajout de la deuxième guitare n'y est pas étranger), mais également très aérien par les envolées lyriques de la chanteuse Jessica. Même si le groupe se donne à fond, il n'est pas évident pour un public néophyte de rentrer complètement dans la musique d'Ivalys, tant cette dernière est très (trop ?) alambiquées. Certes, il s'agit d'un choix volontaire du groupe de flirter avec le prog, mais la structure des morceaux en étant plus simplifiée gagnerait certainement en efficacité. Il n'en demeure pas moins que nous avons droit ici à une très bonne mise en bouche en attendant la suite.
Setlist Ivalys :
Within flesh (Lumen)
Nothing grows (Lumen)
Haven (Lumen)
Enclosure (Lumen)
Lumen (Lumen)

Les Grenoblois d'Amon Sethis envahissent la scène et nous font voyager en Egypte via leur musique et leur mise en scène fortes à propos : masque, Livre des Pyramides… Le groupe officie dans un heavy metal proche de Nightmare au niveau des rythmiques, mais beaucoup plus mélodique et accessible sur les refrains. Ce qui est d’ailleurs un des gros points forts de la formation « Pharaoh's Army » en tête, d’autant que la voix de Julien est particulièrement impressionnante et maîtrisée. Le combo surprend agréablement un public à la fois curieux et qui le lui rend bien, en terminant de fort belle manière sur leur bonne reprise "Powerslave" d'Iron Maiden.
Setlist Amon Sethis :
Horus (The Prophecy)
Pyramid's book (The Prophecy)
Hope (The Final Struggle)
Amonsethis (The Prophecy)
Pyramidion (The Prophecy)
Pharaoh's Army (The Final Struggle)
Powerslave (cover Iron Maiden)

On enchaîne avec Asylum Pyre qui défend ce soir son deuxième album « Fifty Years Later ». Attendu par quelques fans, le groupe rassemblera finalement toute l'audience par leur professionnalisme et la qualité, à la fois de leurs compositions, mais également de leurs interprétations sans faille. Il faut dire qu'avec une chanteuse aussi talentueuse que Chaos Heidi, le charme ne peut qu'opérer. Quelle maîtrise ! Chant lyrique, clair, mélodique, hargneux et même quelques grunts, elle sait tout faire et le fait très bien.
Des titres énergiques « Dead in Copenhagen », à la ballade intimiste et pas chiante pour un sou « Fifty years later » au single « These trees », la setlist est variée et entraînante à souhait, avec un retour au premier album « Laughing with the stars ». De plus, les musiciens sont tous sourires et Johann prête main forte à Chaos Heidi sur certains titres, malheureusement son chant est difficilement audible.
Malgré ce léger soucis, votre serviteur a pris une grosse claque dans sa gueule ! Bref, un groupe à suivre de près.
Setlist Asylum Pyre :
Will you believe me ? (Fifty Years Later)
Dead in Copenhagen (Fifty Years Later)
The frozen will (Fifty Years Later)
Laughing with the stars (Natural Instinct ?)
Fifty years later (Fifty Years Later)
Just before the silence (Fifty Years Later)
These trees (Fifty Years Later)
The herd (Fifty Years Later)

On termine avec les stars de la soirée, à savoir Myrath. Mine de rien, cela fait tout de même la troisième fois en un peu plus d'un an que les Tunisiens foulent les planches provençales (NdSS : Korigan en février 2012 et Glanum Fest en août 2012) ! L'accueil est donc aussi chaleureux que leur musique est envoûtante. Au niveau des "surprises", Kevin Codfert (Adagio et producteur de Myrath) remplace un Elyes souffrant au clavier, tandis que Clémentine Delauney (Serenity) vient nous offrir deux magnifiques duos, accompagnant Zaher avec douceur et entrain (cf. setlist). Moment très intimiste sur « Memories » quand le chanteur demande à tout le public de s’asseoir jusqu’au retour tonitruant de la guitare de Malek. Voilà donc deux des principales nouveautés de cette date marseillaise. Car il faut le dire, le groupe peut parfois sembler être sur pilote automatique, heureusement que la gentillesse et la proximité de Zaher sauvent la mise et contrastent énormément avec la concentration (désinvolture ?) de Morgan (batterie) ou de Malek (guitare). Pour le reste, le groupe assure comme à son habitude, un set carré et puissant.
Setlist Myrath :
Sour Sigh (Tales Of The Sands)
Forever and a day (Desert Call)
Tales of the sands (Tales Of The Sands)
Tempests of sorrows (Desert Call)
Memories - feat. Clémentine Delauney (Desert Call)
Under siege - feat. Clémentine Delauney (Tales Of The Sands)
Madness (Desert Call)
Merciless times (Tales Of The Sands)
Wide shut (Tales Of The Sands)
Rappel :
Shockwave (Desert Call)
Beyond the stars (Tales Of The Sands)
 
Critique : Secret Sfred
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