Live Report

AVENGED SEVENFOLD - FIVE FINGER DEATH PUNCH - Le Zénith de Paris - 20/11/2013

 
Il est 18h30 lorsque les portes du Zénith ouvrent devant une foule déjà dense et impatiente. Il faut dire que l’affiche de ce soir est prometteuse, à tel point que le Zénith est Sold Out pour l’évènement. Il y en aura pour tous les gouts avec pas moins de trois groupes évoluant chacun dans un genre différent. Une soirée qui devrait contenter chacun.

La mise en chauffe et l’ouverture des hostilités revient aux suédois d’AVATAR, cinq gus grimés menés par un charismatique Johannes Eckerström au chant. Distillant un Death mélodique accessible, leur set est énergique et efficace, mettant largement à contribution une fosse qui se remplie doucement mais surement. C’est une bonne surprise pour tout le monde, les suédois ne ménagent pas leur peine et donnent un concert généreux à un public réceptif et ouvert.
Avec un jeu de scène très centré sur son chanteur, mélange de Marilyn Manson avec le Jocker, et malgré une balance de la voix mal calibrée, le set d’Avatar est un succès. Une quarantaine de minutes plus tard les suédois quittent la scène, laissant un Zénith maintenant plein. Job is done !

20h30 les lumières s’éteignent pour la seconde fois. J’avoue, je suis fébrile. J’attends ce moment depuis le début. C’est sous une ovation du pit que retentissent les premières notes d’Under and Over It donnant directement le ton pour ce qui va suivre. Les FIVE FINGERD DEATH PUNCH sont à bloc. On sent d’entrée de jeux qu’ils sont là pour en découdre et qu’il va falloir que le Zénith soit à la hauteur de la prestation.
Le public est au rendez-vous, et je peux vous assurer qu’il ne s’agit pas que de quelques irréductibles dispersés dans la fosse, mais bien d’une armée de fans donnant de la voix sur les refrains accrocheurs des ricains. Impossible de résister à la puissance scénique des lascars. Les morceaux choisis sont des gros calibres et leurs impacts sont chirurgicaux. Difficile de garder son calme dans le pit photo tant j’ai envie de rebondir dans tous les sens, et il commence à pleuvoir des fans derrière les crash bar !

A peine le temps de souffler avec Hard to See que Lift Me Up retourne la fosse. Zoltan Bathory et Jason Hook haranguent la foule, parcourant la totalité de la scène, se plantant côte à côte pour des riffs assassins. Chris Kael, plus « sédentaire », tant impressionnant par le look que par le jeux puissant, maltraite sa basse comme un sonneur ! La reprise de Bad Company sur le titre éponyme est juste une pure merveille en live. La voix d’Ivan L. Moody, mélange parfait d’Hetfield et de Poulsen, est puissante et colle à l’ensemble.

A ma grande surprise voilà que l’on se prend un Burn MF en plein milieu du set. Titre idéal pour mettre le coup de grâce à n’importe quel public, il sera repris à l’unisson par tout le Zénith dans une hystérie collective. Coming Down ne dérogera pas à la règle et sera largement repris par la salle également, sur lequel Spencer brillera une fois de plus derrière les futs.
Far From Home, intro magnifiquement interprétée A cappella par un Ivan L. Moody inspiré, finira de convaincre le dernier des indécis que 5FDP est un groupe en passe de devenir incontournable. Qu’on se le dise.
Le set s’achèvera sur The Bleeding, histoire de finir en beauté et de coller la pression à la tête d’affiche.


Juste le temps de me jeter une pinte accompagné de deux esthètes du métal (ils se reconnaîtront), et à proximité du groupe AVATAR au complet faisant leur after show au Merch pour le plus grand plaisir de leurs fans, je rejoins le pit pour AVENGED SEVENFOLD!

Il est 21h50 quand les premières notes de Shepherd of Fire soulèvent le Zénith tout entier ! Nul doute que la salle leur est acquise. Les californiens sont donc en terrain conquis devant un parterre de fans qui s’écrasent contre les barrières au-devant de la scène. Le service d’ordre peine à sortir quelques minettes présomptueuses de leur résistance à une fosse compressée et en surchauffe.
Critical Aclaim accélère l’emprise, et donne le rythme que les AVENGED SEVENFOLD tiendront jusqu’à la fin du set.
Faisant la part belle au dernier album, ils en joueront pas moins de cinq titres dont le Hail to the King qui m’avait hérissé le poil sur album mais qui prend toute sa dimension en live, il faut bien l’avouer.
Le show est autant sur scène que devant elle : la foule ne fait qu’un avec les A7X !
Pourvu d’une scène immense et dégagée, le fond affiche en grand le logo des Avenged, une immense tête de mort avec des ailes qui prend son relief au grés des lights.
M. Shadows est un front-man aguerri. Il connait parfaitement les attentes de son public et en tire avantageusement parti. Le son est très bon et je dois avouer qu’il y a un certain temps que je n’avais pas vu un Zenith aussi comble et enthousiaste.

Beaucoup de moments forts, chaque morceau sonne comme un hit attendu par chacun, le public est jeune et très réactif. Il se forme même quelques débuts de circle pit. Ca pogote joyeusement.
Des titres comme Afterlife ou Nightmare font mouche ; les californiens prennent la pose et assurent leur show de brillante façon. Mis à part un break de Synyster Gates nous gratifiant d’un solo de guitare pas vraiment inspiré, c’est très agréablement surpris que j’assiste à la fin d’un set qui a tenu toute ses promesses. Terminant leur prestation sur Chapter Four et Unholy Confessions les A7X quittent la scène sous les ovations d’un Zénith debout.

Au final une soirée au top avec trois groupes aussi impressionnants que différents. Ce soir il s’est passé quelque chose de particulier au Zénith, une part de cette réussite revient aux groupes mais le public y a été pour beaucoup. Surement dû à une ouverture d’esprit qui fait du bien à voir ; la relève est assurée !



Setlist A7X

Shepherd of Fire
Critical Acclaim
Welcome to the Family
Hail to the King
Doing Time
Buried Alive
Fiction
Nightmare
This Means War
Afterlife
Solo de Guitare
Requiem
Bat Country

Rappel :

Chapter Four
Unholy Confessions


Setlist FFDP

Under and Over It
Burn It Down
Hard to See
Lift Me Up
Bad Company (Reprise de Bad Company)
Burn MF
Coming Down
Never Enough
Far from Home
The Bleeding
 
Critique : Stephan
Date :
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