Live Report
BATTLE BEAST - ARION - Le Trabendo - Paris - 28/4/2019
Direction le Trabendo ce dimanche soir 28 avril pour un concert que j’attends avec impatience, comme on m’a dit énormément de bien de ce groupe en live : celui de Battle Beast.
Mais c’est d’abord Arion qui ouvre le bal, avec un power metal teinté de heavy et aux influences symphoniques et pop. Les Finlandais se sont fait connaître en 2011 en représentant leur pays à l’Eurovision, et le groupe a connu quelques petits changements de line up depuis, notamment celui du chanteur. Arion envoie pas mal, les membres du groupe sont tous bien dynamiques, ils échangent volontiers leur place, se baladent sur scène, font le show – même si c’est un peu trop artificiel parfois, en particulier la dose importante de samples et les poses de beau gosse un peu trop nombreuses du frontman. Néanmoins ce dernier a une voix assez agréable et intéressante, à la tessiture originale pour ce style musical, qui fonctionne bien sur les morceaux musclés comme sur les ballades, donc il est possible d’en faire abstraction et de se concentrer sur la musique plutôt que sur le jeu de scène. Le quintet nous gratifie de 9 morceaux, 6 issus de leur dernier album « Life is not beautiful » et 3 issus du précédent opus « Last of us ». Ils nous font cadeau de dessous-de-verre à leur effigie (une façon relativement maline et élégante de nous traiter de sacs à bière), posent avec les peluches que leur tendent les spectateurs du premier rang, avant de laisser la place à la tête d’affiche. Une très bonne ouverture, qui même si elle n’a pas fait preuve d’une originalité dingue à la première écoute, a bien mis en jambes la salle pour la suite !
Setlist : The End of the Fall / No one stands in my way / I am the Storm / Punish you / Seven / The last Sacrifice / You’re my Melody / Unforgivable / At the Break of Dawn
Place à Battle Beast, avec le batteur Pyry arrivé en éclaireur pour commencer à chauffer la salle, suivi de près par les autres membres du groupe, au son du morceau ouvrant le dernier album, « Unbroken ». La chanteuse Noora Louhino fait sensation dans une tenue très travaillée, composée d’une robe en cuir, de cornes à la Maléfique sur la tête, ornées de quelques plumes : un costume de guerrière-enchanteresse-badass mis en valeur par les lumières roses ou bleues et les épaisses fumées qui cernent les musiciens. Dès les premières notes je suis surprise de constater à quel point la voix de Noora est puissante et juste, autant que sur l’album – je suis d’autant plus étonnée que j’ai souvent été déçue par la qualité du son au Trabendo, au point que je ne reconnaisse pas les chansons parfois, or là c’était d’une netteté parfaite. Les autres membres du groupe ne sont pas en reste : ils ne s’économisent pas, leur talent est manifeste, et ils semblent s’éclater autant que le public, qui reprend en chœur bon nombre des morceaux. Comme le titre de la tournée, « No more Hollywood Endings Tour », pouvait le laisser entendre, c’est bien évidemment l’album sorti en 2019 qui est mis à l’honneur, avec 9 titres joués ce soir. Pour autant les fans qui avaient été un peu déstabilisés par le côté un peu moins heavy de ce dernier disque ont pu se réjouir d’entendre 5 titres issus de l’opus de 2017, « Bringer of Pain », ainsi que 2 titres issus de l’album éponyme, « Battle Beast ». Je dois avouer que j’ai pour ma part été bien contente d’entendre les tubes de « Bringer of Pain », qui est certainement mon album préféré du groupe, et qui sont de véritables hymnes : impossible de ne pas reprendre en chœur « Bastard Son of Odin » ou« Straight to the Heart » dans une cohésion totale avec toute la salle.
En plus d’une intensité remarquable qui se maintient au fil des morceaux, Battle Beast c’est aussi un vrai divertissement, un groupe qui gagne à être vu en live, tant ils communiquent avec le public, se marrent, remuent dans tous les sens, se charrient entre eux… Ils sont géniaux à regarder, ensemble comme séparément, et pour des raisons différentes : lorsque Noora se lance dans des petites chorégraphies, elle réussit à embarquer tout le public qui reproduit ses gestes, et c’est délirant de voir cette nana se muer en espèce de valkyrie-prof de fitness totalement crédible ! Le bassiste et les guitaristes sont parfois hilares et font des têtes pas possibles, ils interagissent avec nous, même si le chahut dans la salle les empêche parfois de comprendre les réponses ; cela donne l’impression d’être une énorme bande de potes, et cela fait vivre pleinement le concert. À un moment un set de batterie électronique super kitsch est amené à Janne, le claviériste et percussionniste, et le bassiste le charrie en demandant qui peut bien avoir l’idée saugrenue de jouer avec des baguettes orange, il sert du gin tonic aux autres membres du groupe, qui sont priés de chanter « Il est des nôtres », et nous avec : bref, une ambiance potache, pour servir un concert parfaitement rôdé et professionnel. Les lumières sont suffisamment variées pour servir les différentes ambiances des chansons, les solos de guitare et de batterie sont brillamment exécutés, l’alternance des titres conquérants ou plus doux est maline, et le concert se déroule de façon super fluide, sans que j’aie vu le temps passer. Deux morceaux de rappel, « King for a Day » et « Beyond the Burning Skies », et après une heure et demie de spectacle total il est temps de quitter le Trabendo et les « Bêtes de Bataille », qui sont surtout de sacrées bêtes de scène.
Setlist : Unbroken / Familiar Hell / Straight to the Heart / Unfairy Tales / Black Ninja / Endless Summer / I I wish / Raise your fists / The Golden Horde / Out of Control / Bastard Son of Odin / The Hero / Eden / No more Hollywood Endings
Rappel : King for a Day / Beyond the Burning Skies
Mais c’est d’abord Arion qui ouvre le bal, avec un power metal teinté de heavy et aux influences symphoniques et pop. Les Finlandais se sont fait connaître en 2011 en représentant leur pays à l’Eurovision, et le groupe a connu quelques petits changements de line up depuis, notamment celui du chanteur. Arion envoie pas mal, les membres du groupe sont tous bien dynamiques, ils échangent volontiers leur place, se baladent sur scène, font le show – même si c’est un peu trop artificiel parfois, en particulier la dose importante de samples et les poses de beau gosse un peu trop nombreuses du frontman. Néanmoins ce dernier a une voix assez agréable et intéressante, à la tessiture originale pour ce style musical, qui fonctionne bien sur les morceaux musclés comme sur les ballades, donc il est possible d’en faire abstraction et de se concentrer sur la musique plutôt que sur le jeu de scène. Le quintet nous gratifie de 9 morceaux, 6 issus de leur dernier album « Life is not beautiful » et 3 issus du précédent opus « Last of us ». Ils nous font cadeau de dessous-de-verre à leur effigie (une façon relativement maline et élégante de nous traiter de sacs à bière), posent avec les peluches que leur tendent les spectateurs du premier rang, avant de laisser la place à la tête d’affiche. Une très bonne ouverture, qui même si elle n’a pas fait preuve d’une originalité dingue à la première écoute, a bien mis en jambes la salle pour la suite !
Setlist : The End of the Fall / No one stands in my way / I am the Storm / Punish you / Seven / The last Sacrifice / You’re my Melody / Unforgivable / At the Break of Dawn
Place à Battle Beast, avec le batteur Pyry arrivé en éclaireur pour commencer à chauffer la salle, suivi de près par les autres membres du groupe, au son du morceau ouvrant le dernier album, « Unbroken ». La chanteuse Noora Louhino fait sensation dans une tenue très travaillée, composée d’une robe en cuir, de cornes à la Maléfique sur la tête, ornées de quelques plumes : un costume de guerrière-enchanteresse-badass mis en valeur par les lumières roses ou bleues et les épaisses fumées qui cernent les musiciens. Dès les premières notes je suis surprise de constater à quel point la voix de Noora est puissante et juste, autant que sur l’album – je suis d’autant plus étonnée que j’ai souvent été déçue par la qualité du son au Trabendo, au point que je ne reconnaisse pas les chansons parfois, or là c’était d’une netteté parfaite. Les autres membres du groupe ne sont pas en reste : ils ne s’économisent pas, leur talent est manifeste, et ils semblent s’éclater autant que le public, qui reprend en chœur bon nombre des morceaux. Comme le titre de la tournée, « No more Hollywood Endings Tour », pouvait le laisser entendre, c’est bien évidemment l’album sorti en 2019 qui est mis à l’honneur, avec 9 titres joués ce soir. Pour autant les fans qui avaient été un peu déstabilisés par le côté un peu moins heavy de ce dernier disque ont pu se réjouir d’entendre 5 titres issus de l’opus de 2017, « Bringer of Pain », ainsi que 2 titres issus de l’album éponyme, « Battle Beast ». Je dois avouer que j’ai pour ma part été bien contente d’entendre les tubes de « Bringer of Pain », qui est certainement mon album préféré du groupe, et qui sont de véritables hymnes : impossible de ne pas reprendre en chœur « Bastard Son of Odin » ou« Straight to the Heart » dans une cohésion totale avec toute la salle.
En plus d’une intensité remarquable qui se maintient au fil des morceaux, Battle Beast c’est aussi un vrai divertissement, un groupe qui gagne à être vu en live, tant ils communiquent avec le public, se marrent, remuent dans tous les sens, se charrient entre eux… Ils sont géniaux à regarder, ensemble comme séparément, et pour des raisons différentes : lorsque Noora se lance dans des petites chorégraphies, elle réussit à embarquer tout le public qui reproduit ses gestes, et c’est délirant de voir cette nana se muer en espèce de valkyrie-prof de fitness totalement crédible ! Le bassiste et les guitaristes sont parfois hilares et font des têtes pas possibles, ils interagissent avec nous, même si le chahut dans la salle les empêche parfois de comprendre les réponses ; cela donne l’impression d’être une énorme bande de potes, et cela fait vivre pleinement le concert. À un moment un set de batterie électronique super kitsch est amené à Janne, le claviériste et percussionniste, et le bassiste le charrie en demandant qui peut bien avoir l’idée saugrenue de jouer avec des baguettes orange, il sert du gin tonic aux autres membres du groupe, qui sont priés de chanter « Il est des nôtres », et nous avec : bref, une ambiance potache, pour servir un concert parfaitement rôdé et professionnel. Les lumières sont suffisamment variées pour servir les différentes ambiances des chansons, les solos de guitare et de batterie sont brillamment exécutés, l’alternance des titres conquérants ou plus doux est maline, et le concert se déroule de façon super fluide, sans que j’aie vu le temps passer. Deux morceaux de rappel, « King for a Day » et « Beyond the Burning Skies », et après une heure et demie de spectacle total il est temps de quitter le Trabendo et les « Bêtes de Bataille », qui sont surtout de sacrées bêtes de scène.
Setlist : Unbroken / Familiar Hell / Straight to the Heart / Unfairy Tales / Black Ninja / Endless Summer / I I wish / Raise your fists / The Golden Horde / Out of Control / Bastard Son of Odin / The Hero / Eden / No more Hollywood Endings
Rappel : King for a Day / Beyond the Burning Skies
Critique : Elise Diederich
Date : 28/4/2019
Date : 28/4/2019
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