Live Report

EPICA - 11.04.06 Espace Julien (Marseille)

 
Pour la deuxième fois en deux jours, les Hollandais (et le Belge : Yves) d’Epica posent leurs valises dans le Sud de la France. Après leur très bon concert de la veille à Montpellier, l’escale se fait aujourd’hui à Marseille. Oui Marseille ! C’est d’autant plus surprenant et plaisant que le groupe a déjà joué dans la cité phocéenne cinq mois auparavant.
Bien qu’à Marseille, le cadre n’est pas le même. Après les quelques soucis rencontrés au Jas Rod (cf. live report du 04/11/05), c’est la très belle salle de l’Espace Julien qui accueille les 300 à 400 fans du groupe hollandais.

A l’inverse de la date précédente, Epica a cette fois-ci une première partie. Il s’agit du groupe français (cocorico) Kells ! La prestation du combo lyonnais fut bonne et les néophytes en ont eu pour leurs yeux et leurs oreilles : chant féminin et en français, musiciens polyvalents. La musique du groupe est beaucoup influencée (trop ?) par les Américains d’Evanescence, mais le chant en français ainsi que la flûte traversière réajustent un peu la balance de l’originalité. Tous les morceaux (hormis « E-mobile ») de leur album Gaïa auront été joués, avec en sus une reprise de Skunk Anansie assez puissante. Dommage que le public n’ait réagi que vers la fin du set car le show donné par les Frenchies ne manquait ni d’intensité, ni de générosité. En effet, beaucoup de fans n’étaient clairement là que pour Epica, voire que pour Simone, à en juger l’âge peu élevé de certains fans dans la fosse et la tonalité des « Simone ! Simone ! » très … juvénile.

Set-list Kells :
1. Epitaphe
2. Allant droit à l'envers
3. Gaia
4. Charlie Big Potato (Skunk Anansie cover)
5. Halluciné
6. Le vide
7. A l'aube
8. L'ombre
9. Miroir
10. Inerte
11. Etat d'arme

On change de décor avec la mise en place d’Epica. A chaque passage d’un des membres du groupe sur scène pour régler son matos, une acclamation générale se fait entendre. Ca promet ! Changement de décor certes, cependant celui-ci reste le même pour les habitués des concerts du groupe, à savoir grand backdrop siglé de la pochette de Consign To Oblivion, ainsi que les panneaux mayas entourants la batterie de Jeroen et les claviers de Coen. Heureusement, la scène de l’Espace Julien est plus large que celle du Jas Rod, ainsi aucun des deux musiciens n’est caché par cette mise en place.
Je concluais mon live report de Montpellier par « vivement le prochain album et de nouveaux morceaux ». Certes en un jour le groupe n’a pas pondu de nouvelles compos, toutefois, je tiens à saluer le groupe qui aura, encore une fois, varié sa set-list d’un concert à l’autre. Chose très sympa, en particulier pour les fans qui suivent Epica sur plusieurs dates. Merci pour nous J !
Le show, quant à lui, aura été encore une fois carré. Le public réagira très bien et, à l’inverse de Montpellier la veille, la folie se fera crescendo. Ce qui aura été fort apprécié par le groupe, à en juger les mines réjouies de Mark, Simone et Coen. Yves aura été fidèle à lui-même et devrait d’ailleurs faire un concours avec Marko (bassiste de Sonata Arctica), à celui qui sourit le moins pendant un concert. Ca sent le match nul :P Mais bon, on sent quand même bien que le Belge se régale et passe un bon moment, à voir le nombre de fois où celui-ci harangue la foule avec son poids rageur. Tout comme Ad, également moins expressif que les trois premiers cités, mais qui prend un plaisir monstre, d’autant plus « visible » sur la cover « Crystal mountain » de Death. D’ailleurs la gestuelle du guitariste me fait penser à celle des chiens en plastique sur les plages arrières de certaines voitures. Vous savez ces chiens dont seule la tête ne bouge :D. Enfin bon, Ad assure et est un gars attachant, c’est vraiment tout ce qu’on lui demande ;) Jeroen, quant à lui, m’aura encore bluffé. Son jeu prend de plus en plus de précision et de puissance au fil des concerts. Incroyable ! De plus, son côté entertainer commence petit à petit à emmerger et ça, c’est vraiment une bonne nouvelle ! Coen aura été bon, peut-être un peu moins en forme qu’à l’accoutumée. Il n’en demeure pas moins que le bougre jouit d’un fort capital sympathie et qu’un léger coup de pompe ne remettra jamais en cause son talent et son plaisir sur scène. Enfin, les deux stars, Mark et Simone, auront également pris énormément de plaisir et auront ravi les fans déjà tous acquis à leur cause. Mark aura eu cependant quelques soucis de mise en place sur un morceau. Ses grunts étaient décalés. Mais bon, ce n’est rien par rapport au charisme du gaillard. Les lumières étaient également très bonnes, surtout les spots verts éclairants toutes les parties vocales du guitariste. Cela donnait vraiment une ambiance malsaine, voire démoniaque à ses grunts. Simone de son côté n’aura pas eu à faire trop d’effort pour charmer « son » public. Cependant, le demoiselle ne se repose pas sur ses lauriers et aura délivré un très bon show. Charmante, sympa, professionnelle (tout pour elle quoi :P), elle aura même fait participer un fan sur « Solitary ground », cool !
Contrat une nouvelle fois rempli pour Epica qui aura confirmé son standing et la grande attente de son public, mais également ravi et rassasié les habitués (French Crusade) toujours en quête de nouveautés.

Set-list Epica :
1. Hunab K’u (Consign To Oblivion)
2. Dance of fate (Consign To Oblivion)
3. Sensorium (The Phantom Agony)
4. Run for a fall (The Phantom Agony)
5. Seif al din (The Phantom Agony)
6. Façade of reality (The Phantom Agony)
7. Quietus (Consign To Oblivion)
8. Solitary ground (Consign To Oblivion)
9. Blank infinity (Consign To Oblivion)
10. Crystal mountain (Death cover)
11. Mother of light (Consign To Oblivion)
12. Cry for the moon (The Phantom Agony)
13. The phantom agony (The Phantom Agony)
14. The last crusade (Consign To Oblivion)
15. Consign to oblivion (Consign To Oblivion)
 
Critique :
Date : 2006-05-15 12:38:00
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