Chronique

DOOMRIDERS - GRAND BLOOD / Deathwish music 2013

Voilà un moment qu'on ne nous avait pas confié un album de stoner bien crade et bien burné. Mon regard se tourne aujourd'hui vers ce quatuor de boston qui pratique un style qu'aucun définirait comme stoner metal ou death'n roll.

Comme souvent dans ce registre, la voix fait plus de 50% du taff. Demi-grave, qui exagère dans les montées et les descentes de ton, et dans le cas du stoner metal, qui ne va pas hésiter à envoyer les watts.

Côté musical, doomriders offre une ouverture sur le rock et le métal beaucoup plus large que bon nombre de ces confrères. Chacun des dix titres composés possèdent une identité musicale unique avec pour point commun, une voix monstrueuse et une production soignée, des réglages de la batteries, aux effets des guitares.

Il y a tout d'abord, les morceaux bien pêchu, imprégnés de heavy métal et de grunge comme "Bad vibes", "Back Taxes" et le très burné "We live in the shadows". Tout ces morceaux marchent très bien et donnent bien envie de bouger et de casser du mobilier précieux. Ces morceaux sont en tout cas bien la marque de fabrique du groupe.

Sur 2:36, le très catchy "Mankind" montre une nuance dans ce registre avec une brutalité plus propre au métal moderne, toujours en lien avec la tendance générale du groupe, et qui pourrait facilement se retrouver dans des vidéos de sport extrême.

Les ricains montrent cependant toujours un stoner plus classique, plus lourd comme "New pyramids" qui ouvre l'album, dont la musique semble composée somme un relan de nausée alcoolique, extrêmement exagérée dans les montées et descentes de tons. Plus lourd, plus lent, "Death in Heat" sublime le genre avec un refrain qui résonne au loin dans le cerveau.

Vient enfin, les morceaux hybrides, de véritable bijoux de composition stoner comme le titre éponyme "Grand Blood" qui bien que très classique dans son ensemble, donne à sa batterie un côté grunge carrément génial. Plus loin encore, "Father midnight" qui clôture l'album voit la voix poussé jusqu'au déchirement, et les guitares partir dans des sonorités de fin de concert, ceux du bon temps où on pouvait fracasser une Fender ou une Gibson sur la grosse caisse... ah, c'était le bon temps...

Conclusion : Doomriders propose le stoner le plus intéressant de cette année 2013. Impossible de sombrer dans l'ennui ou le cliché car la trame principale du groupe est nuancé par le vaste univers du métal et du rock crado comme le grunge. A écouter, re-écouter, et re-re-re-re-écouter !

 
Critique : Weska
Note : 9/10
Site du groupe : page facebook du groupe
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