Chronique

TAGADA JONES - DISSIDENT / At(h)ome 2014

L’un de nos militants préférés revient à la charge ! TAGADA JONES est de retour avec un nouvel opus ! Ça va saigner ! Voici « Dissident », toujours enragé et puissant, l’album contient 20 titres, surement la symbolique de 20 années de carrière ! Autant dire que les gars ont des choses à dire !
L’album sera donc un cadeau chargé d’invités tels que Loran (Bérurier Noir), Poun de Black Bomb A et j’en passe !

« De l’Amour et du sang » nous fera un rapide résumé de l’histoire de la fin du 20ème siècle. La tension monte progressivement et explose sur le refrain qui claque vraiment! Le son est puissant, tranchant, le chant de Niko toujours aussi enragé !
On accélère le rythme avec un riff dévastateur pour « Instinct Sauvage » qui vous envoi vraiment un parpaing en pleine poire !
Un grand bravo à « Vendetta » qui outre le fait qu’il est puissant a un texte vindicatif ! La chanson touche du doigt un problème social, l’assassinat d’enfant et la vendetta qui parfois en résulte. Bon assez parlé social ! Excellent morceau à scander point levé ! Toujours dans la veine punk métal, on continue avec « Liberticide », titre puissant mais plus direct, avec un break assez bizarre mais intéressant.
Le premier guest sera Loran avec « Karim et Juliette » résolument plus métal ! Avec des cœurs qui feront la joie du public en live !
On ralentit pas d’un brin avec l’ironique « Tout est sous contrôle », qui montre justement que tout est hors de contrôle, « Le Chaos » qui bourrine à souhait (quelle claque ! ça sent le pogo live ça !)
Le très réaliste et punchy « XXL » passe bien, le break est prenant, la basse pulse bien, depuis le début on est à 100 à l’heure ! Et plus violent que les autres mais terriblement jouissif, « Dissident » met le paquet ! Je vais être honnête ça pulse encore et toujours, je vais donc sauter les « Tous Unis » ou « Tout casser », pour en arriver à « Vivre », très brutal, avec comme guest Vincent (Aqme). Y’a pas à dire, ils veulent qu’on vive !
Au tour de Pepel et Stéphane Buriez d’entrer en scène sur « Blasphème ». Les changements de voix sont très bien agencés, le riff claque bien. Celle là elle va faire mal !
Ambiance plus grindcore sur « Ni Dieu Ni Maitre » avec Poun de Black Bomb A, un poil trop bourrin je trouve. Le titre où Reuno me plait assez : « On ne chante pas on crie » qui descend encore les lieux commun. Riff soutenu, le morceau pulse comme les autres, mais bon au 16ème titre ça commence à durer…
On fini avec un morceau plus calme avec Guizmo de Tryo, et c’est vrai que ça fait Tryo qui se met au punk. Original mais pas ce que je préfère.
Les trois derniers morceaux sont des bonus, le festif « Skin ou Keupon », le moyen « I’m Hungry » qui est un morceau à pogo, et « Karim & Juliette II » qui est une version revisitée du morceau décrit ci-dessus.

Le moins qu’on puisse dire c’est que TAGADA JONES se fout pas de notre tronche avec cet album anniversaire ! Des bons guests, 20 morceaux qui pulsent, mais par contre voilà : 20 ça fait très long, surtout sur un style qui laisse peu de place à l’originalité ou aux variations.
Mais bon on passe un bon moment et c’est ce qui compte !



 
Critique : SBM
Note : 7.5/10
Site du groupe : Site Officiel
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