Chronique

ELVENKING - THE PAGAN MANIFESTO / Afm Records 2014

C’est avec un certain plaisir que je me dirige vers cette écoute et cette chronique du nouvel album des italiens d’Elvenking. Ce tout simplement pour avoir pu découvrir deux grosses bombes (ndlr : aka chansons) issues de ce nouvel opus, lors de leur concert à Lyon en ouverture de Gamma Ray & Rhapsody Of Fire. « The Pagan Manifesto » me rallie avec le groupe sur le plan visuel. Finit les pochettes bizarres, retour aux pochettes stylées et orientées folk metal comme à leurs débuts, et en plus elle est de toute beauté.

Bien évidemment l’album débute avec une introduction. « The Manifesto » est des plus jolies, posée et délicate, retranscrivant bien cette ambiance médiévale, qui se voit devenir électrique sur sa fin, juste avant d’introniser le premier morceau de l’album, mais aussi le plus long avec ses quasi treize minutes. « King of Elves » ne fait pas dans le détail et attaque avec virilité, boosté par des chœurs avant de rentrer dans ce folk metal puissant, qui laisse loin de lui ce pop folk metal des deux albums précédents. Le groupe revient à ses racines, mené par un Damna toujours aussi plaisant au chant. Autant que dans ce titre tout y est : passages envolés et légers, moment rapides et prenants, harmonies, mélodies, puissance et délicatesse. Une sacrée mise en bouche qui ne laissera personne perplexe sur la suite des évènements. Au tour du premier single, mais aussi premier titre découvert en live. Il s’agit de « Elvenlegions » et autant dire que ce titre est une pure tuerie. Après une introduction folk le tout s’emballe avec un groupe percutant et un Damna hors normes donnant la chaire de poule de par son timbre et sa technique : et la même sur scène ! Un coup de tonnerre retentissant à travers les enceintes de la chaîne hi-fi.
Le morceau suivant nous plonge dans une ambiance différente, plus prog et plus folk traditionnelle. En effet, « The Druid Ritual Of Oak » voit le violon de Elyghen être mis un peu plus en avant, et appuyé par un Simohn aux fûts qui titille bien les oreilles. Au tour du deuxième morceau découvert sur scène. « Moonbeam Stone Circle » reprend les rennes et nous plonge dans un speed metal folk de haute volée qui fait son effet, avec un break amenant sur le refrain qui ne laissera pas indifférent et qui fera chanter tout le monde en cœur. Un appelé à devenir un incontournable du groupe sur scène. Une intro avec un duo batterie / basse, suivie d’une voix sombre, et voilà que « The Solitaire » débarque dans une ambiance posée et un peu ténébreuse, mais avec un Damna à la voix douce et fluette avec que le tout ne s’emballe avec un mid tempo envolé des plus plaisant.

Retour au cent pour cent folk traditionnel sur « Towards The Shores » qui sert de coupure à la déferlante que l’on vient de prendre. Vous l’avez compris, il s’agit d’une ballade qui pourrait se chanter la nuit tombante autour d’un feu de camp, où l’on danserait, cervoise en main. Après ce repos, il est temps de ce remettre dans le bain et de reprendre une bonne dose d’adrénaline avec « The Pagan Revolution » où tout est dit dans le titre. C’est joyeux, dynamique, entraînant et donne une patate d’enfer. « Grandier’s Funeral Pyre » se pose un peu niveau tempo mais reste toujours aussi intense musicalement parlant avec ses voix gutturales appuyant celle de Damna, ou encore avec cette ambiance festive et guerrière à la fois. Avec tout ça, le groupe arrive encore à nous surprendre. « Twilight Of Magic » déboule à deux cent à l’heure donnant un morceau de happy speed folk metal pour donner les éléments principaux. Et là encore, ce titre vous scotchera de part son charisme et cette bonne humeur dégagée en général. Piano, violon, batterie martelée, et voilà que « Black Roses For The Wicked One » arrive dans un mid tempo posé mais tout aussi accrocheur que les morceaux précédents, sans oublier le refrain court mais diablement efficace. Pour conclure cette rondelle, le groupe nous propose une nouvelle pièce épique de neuf minute avec « Witches Gather » qui cette fois-ci démarre plus dans une veine epic metal avec chœurs ‘religieux’ avant de s’embarquer dans une musique folk mélangeant passages folk légers, d’autres plus agressifs et sombres, ou encore d’autre plus frappés et rapides pour donner au final un univers musical saisissant, pour un final des plus prenant.

Conclusion : mais quel album ! Un retour aux sources et ce avec une grosse dose de maturité en plus où rien n’est à jeter. Un incontournable dans la discographie du groupe, voire le meilleur à ce jour.
 
Critique : Lionel
Note : 9/10
Site du groupe : Site officiel de ELVENKING
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