Chronique

MOONSPELL - EXTINCT / Npalm Records 2015

Je vous mentirais n disant que j’ai attendu ce nouvel opus de MOONSPELL. Mais malgré tout c’est de façon très positive que j’attaque la galette des portugais. Ce « Extinct » suivra-t-il la voie tracée par son prédécesseur « Alpha Noir » ? Bon déjà la cover est… euh… abominable. Enfin réussi mais malsaine je veux dire. Par contre je pige pas l’équation de la supersymétrie de la théorie des cordes…

Dès « Breathe (Until We Are No More) » ça sent bon! L’intro aérienne est prenante et déboule sue un excellent riff secondé par de puissantes orchestrations. Bien que assez prog posé dans la globalité, le morceau possède des moments très poignant et un refrain agressif qui apporte un excellent contraste. Franchement ça déchire.
On booste un peu la testostérone avec le titre éponyme. Grosse intro aux airs d’envolée lyrique, avec un clavier hyper présent et percutant. Le riff et le mixage sont hyper efficaces surtout avec le chant growl de Fernando. Le refrain solennel prouve que notre vocaliste excelle dans le clair aussi. Le morceau perd en complexité mais gagne en impact. Le break ultra heavy et orchestral et le solo dantesque me collerai presque une érection.
On sent moins le côté dark/black ressenti sur « Alpha Noir », le son est radicalement différent, et ça me plait.
Bonne intro speed mélodique avec « Medusalem ». Riff simple mais qui fait le job. Sonorité arabisantes (logique en même temps). Le refrain, léger, mélodieux et excellent. Quel boulot fait par Fernando ! Les lignes de chant vous restent dans la tronche, la formule est bonne ! Même le solo rock heavy déchire ! Le groupe a décidé de ne pas avoir d’étiquette sur cet opus.
Calme et mélodieux, « Domina » a des airs de ballade, semi acoustique avec un refrain plus nerveux mais où je suis moins fan des lignes de chant. Par contre la mélodie de la guitare lead est géniale. Court et très rock, « The Last of Us » apporte encore un peu de diversité à l’album. Taillé pour comme un single, pas étonnant qu’il soit le premier extrait. Bon morceau mais rien d’extraordinaire.
On revient aux claviers et un son planant comme au début de l’album, avec une mise en avant des chœurs. Bien que plus lent « Malignia » est plus énervé, avec un peu plus de growl et une fin épique poignante. Toujours dans la même veine, « Funeral Bloom » est l’excellent exemple de la chanson qui monte en puissance. Le chant et la musique deviennent plus agressifs à chaque segment de morceau, pour finalement envoyer du lourd. Et en parlant de lourd, l’intro symphonique de « A Dying Breed » est à classer dans cette catégorie. Extrêmement bien écrit, ce morceau alternera le symphonique majestueux avec un chant extrêmement virile, une réussite !
« The Future is Dark » est un peu plus mou, plus rock dark. Sans être mauvais je le trouve beaucoup moins efficace. Et pour terminer, sur fond de rock jazzy sympho, et en français s’il vous plait, « La Baphomette ». Un peu OVNI mais tellement bon pour finir l’album. Merci à MOONSPELL pour ce clin d’œil à notre pays.

Pour le coup je dois dire que l’album est un virage à 90°. Son nouveau, nouvelle approche plus heavy avec une mise en avance du clavier et de l’orchestre, je suis conquis. Compos solides, racées, alternant growl et envolées lyriques, riffs dévastateurs et claviers planants, j’adore.

 
Critique : SBM
Note : 8.5/10
Site du groupe : Facebbok Officiel
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