Chronique

PAGAN’S MIND – ENIGMATIC CALLING / LMP Music 2005

Après la réédition de leur album ‘Infinity Divine’ récemment, voilà le retour des norvégiens pour un troisième album avec toujours cette attirance pour la couleur bleue sur leurs pochettes mais aussi toujours la même passion pour la fameuse porte des étoiles de Stargate. Je me demandais s’ils étaient fans de la série et/ou du film et bien là c’est confirmé : ils le sont. Un porte céleste se trouvant dans l’eau. Vont-ils réussir en s’en sortir ou alors vont-ils se noyer ? Et bien on va le savoir pas plus tard que maintenant. Quoi qu’il en soit on notera quand même que la production a été réalisée par le très bon guitariste Jorn Viggo Lofstad.

Pas de chichis, on part directement dans un univers aux sons bizarres, une batterie frappée se fait entendre, les cordes se font râper, et la musique prend sa place pour un univers prog et sombre. Un morceau qui pour un premier est assez long avec ses 7.36min. Niveau musical, ce « The Celestine Prophecy » n’innove rien et se rapproche beaucoup des deux précédents albums.
On continue avec « Enigmatic mission » qui arrive guitare devant avec un superbe son. La basse de Steinar est bien maîtrisée, mais on regrettera cet effet perpétuel sur la voix de Nils. C’est vraiment dommage car sa voix est superbe. Un bon morceau de power progressif avec riffs tranchants et au solo bien sympathique.
Un peu de réflexion ne fera pas de mal, alors voilà « Supremacy, our kind ». Concours de qui fera le son le plus grave entre les cordes et les peaux, et je dirais égalité. Le synthé vient mettre sa petite touche au milieu ce qui rend l’effet ‘spirituel’ et étrange encore plus flagrant. Décidément ces norvégiens sont biens frappés, et, alternes parties lourdes et agressives avec parties calmes et chantées sur ce morceau.
On retourne dans la longueur du prog avec le morceau « Entrance to infinity » où la guitare se charge encore d’ouvrir les hostilités pour ce mid tempo. Les performances vocales de Nils sont irréprochables, mais on regrettera encore ces effets inutiles. Une ambiance assez calme, mais attention ce n’est pas reposant quand même.
Il le fallait, voilà le premier morceau instrumental de l’album et il se nomme « Coming home ». Il ne fait que 2.36min mais est tout simplement énorme. Un mélange de speed mélodique avec du prog, le tout influencé 80’s avec une bonne nappe de clavier et un super solo guitare. Une pure bombe. J’en bave encore.
On enchaîne avec un morceau ‘normal’ et c’est « Celestial calling » et ça continue dans un métal prog déjanté bien puissant et rapide. L’envie d’headbanguer me démange (et oui je peux pas car j’ai des problèmes actuellement à mes cervicales) sur cet air entraînant. Une ambiance presque céleste qui nous appelle à nous lâcher et nous libérer de toute sensation négative. Du bon il nous reste.
Et c’est loin d’être fini avec « Taken » qui lui arrive avec une bonne nappe de synthé proche de la musique de Conan, mais le tout appuyé par des musiciens énormes, bourrés de talent et énergiques. Une bonne patate pour ce titre technique mais qui a pour défaut une fois de plus l’effet posé sur la voix de Nils. Sinon le reste est tout bonnement super.
Vous êtes morts ? Et bien c’est l’heure de « Resurrection (back in time) » . L’esprit technique, mélodique et prog reste à l’ordre du jour et nous emmène dans un univers déjanté par de superbes solos de tous genres et de tous instruments, accompagnés par des performances techniques claquantes. Une belle baffe.
Le voilà, c’est « Appearance », le deuxième morceau instrumental. Un peu plus court que le premier instru, mais aussi plus calme et posé. Il est même bien plus sombre et plus spirituel : un grand monde de douceur qui est divin.
On reprend ses esprits et on est de retour avec « Search for life », la ballade de l’album. Une arrivée douce à la guitare sèche pour poursuivre la lignée du titre précédent. Une accalmie bien venue qui met une pose à la fin de cet album avant le dernier morceau qui se la joue très Gamma Ray et qui se nomme « New world order ». L’arrivée se fait spacieuse, un peu à la E.T avant de partir dans un univers déjanté et à la fois merveilleux par ces mélodies avant de rentrer dans un domaine énergique et bourrin. Une très bonne conclusion pour cet album.

Conclusion : un album qui est plus que correct et qui confirme les capacités de nos norvégiens. Les fans de prog ne pourront être déçus, et les autres (comme moi), ne pourront que l’apprécier tant l’album est dynamique et assez varié. Seul cet effet sur la voix est lassant.
 
Critique : Lionel
Note : 8/10
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