Chronique

TRICK OR TREAT - RABBIT\'S HILL part.2 / Frontiers Records 2016

Quatre ans qu’il aura fallu attendre pour enfin avoir la seconde partie de cette aventure de Watership Down revue en version musicale et metal par les italiens de Trick Or Treat. Entre la tournée avec Sonata Arctica, Alle Conti qui est bien occupé avec Luca Turilli’s Rhapsody, le changement de label (oui, le groupe est passé dans une écurie de renom, à savoir Frontiers Music), et sans oublier la production de l’album, autant dire que leur planning a bien été rempli. Trêve de rêveries, venons-en aux faits.

L’album débute sur un coup de fusil, lançant « Inle’ (The black rabbit of death) » qui nous explose soudainement à la figure. Et là une question se pose : « sommes nous bien en présence de Trick Or Treat ». Sonorité plus sombre, production plus puissante, musique haute de gamme. Les ‘petits’ sont devenus des grands et nous mettent une de ces claques. Ils ont pris de la maturité et de l’assurance, et nous le font comprendre avec ce premier titre qui se voit incorporé avec quelques légers passages en growl. Une ouverture inattendue et vraiment plaisante. « Together again » change complètement de style. Ici c’est la joie et la légèreté dans les prés avec cette musique acoustique, calme et envolée sur laquelle on reconnaît le style du groupe plus facilement. Place maintenant au second single de cet album « Cloudrider ». Heavy, speed et endiablé, il met en place tous ce qui a fait du groupe ce qu’il est avec en plus cette touche actuelle de maturité. Une petite où aucun musicien n’est laissé de côté. Le côté funny metal est de retour, appuyé par un refrain incisif et direct mené par la voix de maestro, Mr Conti.
« Efrafa » quand à elle nous replonge dans cette ambiance ténébreuse du début, rappelant un peu l’intro de « Halloween » de Helloween de par son ambiance. Le break, et les ténébres débarquent à travers les riffs de Guido et Luca, appuyés par la basse de Leone. Un savoureux mélange boosté par des chœurs façonnés heavy metal citrouillé des années 80/90. Un choix logique qui donne une dimension supplémentaire à la musique et à l’ambiance de cette aventure lapinesque. Quatrième single, « Never say goodbye » se voit être un duo avec la douce Sara Squadrani (Ancient Bards) pour une power ballade quasi magique. Douceur, volupté et ensorcellement sont de rigueur. On en serait presque hypnotisé de par sa beauté.

Troisième single, mais premier clip vidéo (et quel clip !!!), ce « The great escape » ne laissera personne de marbre. La puissance et la hargne sont là, la bataille bat son plein et l’on rentre une nouvelle ère pour le groupe. Du speed metal puissant dans lequel le combo se surpasse que ce soit par la construction du morceau, ses riffs, mais surtout Alle au chant qui aussi versatile qu’il l’est, prend un timbre encore jamais utilisé jusque là. On croirait une autre personne. Quel bonheur de le voir chanter de cette façon ! « They must die » est comme son nom l’indique un titre bien plus sauvage, sombre et agressif sur lequel Mr Tim ‘Ripper’ Owens vient poser sa voix pour donner vie au diable qu’est le général Woundwort. Le duo est imparable et cette explosion vocale est tout simplement de l’or en barre.
Toujours enflammé, « Beware the train » poursuit la lutte que mènent les lapins pour leur survie et leur indépendance, ce à travers ces quasi trois minutes instrumentales dans lesquels tous les musiciens s’offrent un solo dantesque. Soli, qui nous mènent au premier single de cet album, à savoir la tuerie qu’est « United » feat. Tony Kakko (Sonata Arctica). Un titre qui est tout simplement et bonnement énorme. Prenant, endiablé, le duo fait mouche plutôt quatre fois qu’une ; musicalement c’est impeccable et sa majesté Tony Kakko avec son timbre si unique, appuyé par Alle viennent propulser ce titre parmi les meilleurs du groupe. « The Showdown » est une sorte d’outro avec son ambiance guerrière et épique, annonçant la fin de la bataille, s’enflammant et clamant la victoire des gentils lapins. Une première pour le groupe avec ce titre de plus de dix minutes qui reprend une grande partie des ambiances de cette aventure tout en magnifiant la musique et l’esprit créatif du combo italien. L’influence de Luca Turilli est belle et bien là et l’on ne s’en plaindra pas, bien au contraire. Je dirais même, Merci !
Pour le final, « Last breath » mettra un dernier coup de marteau sur ce clou déjà bien enfoncé. Une magnifique ballade menée au piano et à la guitare acoustique, remplie de mélodies et d’harmonies.

Conclusion : Quel album ! C’est la révolution, le groupe s’est surpassé et nous offre là son meilleur album à ce jour. L’attente n’a pas été inutile, loin de là. Un Must Have qui sera dans le top 5 de cette année au minimum.
 
Critique : Lionel
Note : 10/10
Site du groupe : Site officiel du groupe
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