Chronique

CHRIS CAFFERY - W.A.R.P.E.D / BLACK LOTUS 2005

Le génial guitariste de Savatage nous revient quelques mois après son premier album solo ‘Faces’. Ce W.A.R.P.E.D est basé sur le mini album ‘God damn war’ vendu en édition limitée avec l’album et a été agrémenté de 6 nouveaux titres. Traitant d’un terrible sujet : la guerre, cet album risque de ne pas être très gai.

On entre déjà dans une ambiance glauque avec « Home is where the hell is » : un mid tempo heavy qui te donne presque la chair de poule tant l’atmosphère est glaciale. Chris chante avec une voix bien éraillée ce qui rend encore plus froid ce titre d’ouverture. Une entrée qui ne laisse pas indifférent. « God damn war » débute elle sur des bruitages de guerre : sirène, bombardement, hélicoptère sur une jolie mélodie de guitare suivit d’une belle voix posée avant que la tempête n’arrive. Entrée bien heavy, puis Chris devient plus énervé nous sortant une grosse voix bien nerveuse. Coté musique on a droit à un bon titre de heavy métal agrémenté de beaux passages à la guitare (quel jolie partie instru).
« Election day » est un pur titre à la Caffery : heavy, déjanté et technique, une bizarrerie comme il sait si bien nous en faire profiter. On ne s’arrêtera pas sur les paroles (encore un qui est heureux que Bush soit passé) pour éviter toute polémique. Un titre assez court mais bien sympatoche. Puis « Erare » reprend ce coté lugubre presque morbide (agrhh les frisson). Un titre qui se rapproche de Savatage des plus noirs avec ses chœurs sur le refrain. Une nouvelle fois Chris est impeccable aussi bien au niveau guitare, compo que chant arrivant à nous faire passer des émotions différentes suivant ses envies. Super riff pour « Fool fool » qui passerait presque pour du Black label society. Un bon gros titre qui fait son petit effet. Même au niveau de la voix où il beuglerait presque comme notre cher ami Zakk.
« Edge of darkness » se fait plus cool mais tout aussi déjanté. Sûrement le titre le moins sombre de l’album, il n’en est pas pour autant pas perturbé. Faut il rajouter que les solos sont terribles car il le sont, ah la la quel formidable gratteux.
Intro acoustique pour « Saddamize » avec son petit coté oriental. Ce titre devient le plus intéressant de l’album, une très belle pièce sur lequel l’immense talent de Chris se fait maître. Un mid tempo magique au refrain terrible sur lequel Chris s’arrache ses cordes vocales. Et maintenant c’est la super heavy « I » qui prend place beaucoup plus cool et mortellement heavy elle te prend aux tripes et ne te lâche plus : une vraie drogue dure.
« Irak attack » était initialement composé pour l’énorme album de Doctor Butcher mais elle ne sortira que 11 ans plus tard avec un texte toujours d’actualité. Chanter par l’immense Jon Oliva (Savatage) comme au départ, ce titre est une pure bombe de heavy métal. Intro à la guitare sèche accompagnée de quelques chœurs guerriers, elle installe un sentiment sombre. Puis ça démarre sur un cri de sieur Oliva et la que dire c’est réellement magique on retombe 11 ans en arrière tant ce titre est hyper proche des compos de Doctor Butcher. Et puis cette voix ce personnage c’est toute une légende. Vivement que ces deux la recomposent pour l’immense Savatage !!
Ouf qu’il est dur de revenir mais l’étrange « W.A.R.P.E.D » va nous aider. Au premier abord elle paraît très space puis on se laisse prendre par ce titre, au groove particulier. Une bizarrerie bien cool. « State of the head » vous prend à la gorge des le début bien aidé par la batterie de l ‘ami Jeff Plate (Savatage). Ce titre s’occupera de vous pendant quelque temps. Une musique ensorcelée aux sonorités presque trash et au solo habité.
Alors là on entre dans du très grand : « Amazing grace » est le titre le plus prenant une mélodie au piano façon gospel une voix sublime qui s’égosille pour nous faire passer sa souffrance et en fond des bruits de bombardements qui vous prennent aux tripes. Pour finir c’est un coup de fusil qui nous emmène sur la heavy et puissante « Piece be with you ». Encore un grand titre qui laisse apparaître ces malaises persistants grâce à des vocaux communicatifs. Chris tape de nouveau dans le mille. « Beat me you’ll never beat me » commence sous un orage avant que Chris nous indique le chemin. Celui ci sera heavy et oui encore mais qui s’en plaindra tellement c’est bon. Le voix doublée donne un effet diabolique, et le passage acoustique au milieu de tout ça fait étrange mais c’est pour mieux vous préparer au gros refrain métal. Couillu et diabolique : bref un titre énorme.
Pour conclure le tout c’est l’étrange « Curtain » qui semble sortie du cerveau de Monsieur Alice Cooper tant il ressemble à ce que Vincent Furnier nous à fait dans les années 70. Et pourtant non c’est bien le nom de Caffery qui apparaît. Une fin calme même si cela n’est pas de tout repos. Etrange mais loin d’être mauvaise elle vous fini en beauté tant vos sens auront été sollicités. Pour tout cela Mr Caffery vous avez un grand bravo et un grand merci.

Conclusion : un très bon album personnel dans la continuité du très bon ‘Faces’ qui ravira ses fans (moi le premier). Un artiste entier à découvrir véritable maître grand guitariste, grand compositeur, et bon chanteur de quoi plaire à celui qui recherche quelque chose de différent et de qualité. En attendant le nouveau méfait du Tage’
 
Critique : Guillaume
Note : 8/10
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