Chronique

DYNAZTY - THE DARK DELIGHT / AFM Records 2020

Il y a des groupes comme ça, pour lesquels on passe complètement à côté, soit pour des raisons obscures, soit parce que malheureusement dans la masse il passe inaperçu. Autant être direct, avec son arrivée au sein du groupe Amaranthe, Nils Molin a vu sa carrière être boostée mais ça a aussi permis à son groupe de DYNAZTY de se révéler aux yeux et oreilles d’autres personnes. C’est la cas pour moi et je fais, pour les puristes du groupe, mon mea culpa.

La découverte s’est faite avec le premier titre de l’album « Presence Of Mind » qui il faut le dire m’a directement scotchée. Cette intro avec la voix de Nils montant en puissance, le break puis cette entrée rageuse font qu’instantanément on accroche, voir on en devient addicte. Mais entre single mis en avant et reste de l’album il y a toujours méfiance en cas de tromperie. Et c’est là que les choses changent: « Paradise Of Architect » qui fait office de seconde pôle vient enfoncer le clou un peu plus profondément. Son entrée fracassante en mode battle prog power est tout justement bluffante, sans parler de Nils Molin qui est sans aucun doute largement sous exploité dans Amaranthe car rien que sur ce titre on sent tout son potentiel, propulsé dans l’énergie et le dynamisme de ses coéquipiers, car oui, on s’en bien l’osmose entre chacun des musiciens.
L’aventure se poursuit sur le même rythme effréné et ne laisse pas de temps mort, voguant sur ces courants puissants et porteurs.
Une des surprises vient du titre « From Sound To Silence » où ce n’est pas non pas Elize Ryd, mais GG6 (Amaranthe) qui vient faire une apparition sur la chanson, qui en comparaison des autres est un peu plus lente et un peu plus sombre, permettant à Henrick aka GG6 de faire du grunt et d’agrémenter l’intérêt de la chanson, même si honnêtement c’est juste du bonus car en soit elle est déjà très bien.
La seconde surprise de ce disque est le titre « Heartless Madness » qui mené par le clavier est une pépite captivante et racée. Elle vous donnera envie de de sauter, chanter, headbanguer… bref, de se lâcher totalement. L’envie de savourer ce titre sur scène est tout simplement alléchante. Vivement que cela puisse arriver, car même le groupe sera pour sûr à deux cent pour cent sur cet hymne sur album mais live aussi.
« The Man And The Elements » et son intro guitare aux sonorités celtiques ouvre un nouvel univers alternant passages prog, d’autres plus mélodiques et envolés. Moins rapide que les autres mais tout aussi intéressant.

Tout en avançant dans cette douzaine de titres, l’album amène constance de par son ambiance générale mais arrive aussi à varier les rythmes et les sensations ce qui est fort car ici on sent que le groupe prend des risques à faire le choses comme ils le sentent eux et non pas que pour être mainstream ou faire de la musique pour dire qu’ils en font.
Un album sans faute, qui jusqu’à son final, avec le titre éponyme « The Dark Delight » nous tiendra en haleine. Une pépite musicale en cette année morose, à découvrir pour ceux qui ne l’ont pas encore fait. Ici c’est chose faite et aucun regret, loin de là même !
 
Critique : Lionel
Note : 9/10
Site du groupe : Page Facebook du groupe
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