Chronique
MAUDITS - MAUDITS / Klonosphere 2020
Nouveau venu dans la scène musicale, Maudits ne vient pas de nulle part puisque ses trois membres faisaient partie du groupe de rock progressif The Last Embrace. Autant dire que nous avons affaire à des pointures musicales et cela va s'entendre tout au long des titres qui composent ce premier album.
Le premier titre « Maudit » met d'entrée la barre très haute. Débuter un disque par un titre de treize minutes est un pari osé mais celui-ci est gagné. « Maudit » est un morceau extrêmement ambitieux qui sait alterner avec une grande intelligence passages lourds et aérés. On passe ainsi au cours de ce titre d’une intro quasi doom écrasant tout sur son passage à des envolées presque jazzy. Le morceau est parmi ce qui peut se faire de mieux en matière de metal prog avec une longue montée qui prend aux tripes. Lorsque l'on évolue comme Maudits entre post-rock et post metal, il est indispensable de savoir créer des atmosphères. Celles que le groupe vont offrir tout au long de l’album se révèleront d’une grande beauté. Le parti pris de n’être qu’un groupe instrumental n’a pas été fait au hasard. Les titres se suffisent en effet à eux-mêmes et l’on se rend compte que des parties vocales auraient été au final superflues.
« Résilience » qui suit confirme que nous avons affaire à un grand album car si le titre démarre sur une base très énergique il dévie ensuite vers une sorte de rock progressif 70’s qui évoque les géniaux Goblins (ndlr auteurs notamment des BO des films de Dario Argento). Comme le faisaient si bien les Italiens, Maudits trouve une magnifique boucle répétitive qui s’immisce peu à peu dans le cerveau pour ne plus jamais en sortir. Un morceau cinématographique que l’on imaginerait volontiers comme la bande originale d’un giallo ou d’un polar poisseux de Henri Verneuil.
« Liminal » continue sur ce côté musique de film avant que « Grain Blanc » n’ose un mélange improbable entre blasts beat assassins et envolées jazzy. On a du mal à y croire comme cela mais à l’écoute cela offre quelque chose d’irréel et de magique.
« Solace » permet de redescendre vers quelque chose d’aérien et de planant. C’est toute la beauté de cet album que de savoir alterner moments intenses et de repos avec une grande subtilité. Avec « Solace », on est presque sur quelque chose d’ambient, en tout cas plus proche de Brian Eno que du metal. Un titre tout en émotion.
« Verloren Striid » conclut l’album sur une note à l’opposé de qui précède : une ambiance agressive et poisseuse. Entre Sabbath et doom, le morceau évoquera (selon le ressenti) messes noires et ténèbres. Les guitares se font sombres et répétitives créant un climat hypnotique. Puissant et majestueux, « Verloren Striid » frise avec le grandiose et referme un premier album en tout point remarquable.
Le premier titre « Maudit » met d'entrée la barre très haute. Débuter un disque par un titre de treize minutes est un pari osé mais celui-ci est gagné. « Maudit » est un morceau extrêmement ambitieux qui sait alterner avec une grande intelligence passages lourds et aérés. On passe ainsi au cours de ce titre d’une intro quasi doom écrasant tout sur son passage à des envolées presque jazzy. Le morceau est parmi ce qui peut se faire de mieux en matière de metal prog avec une longue montée qui prend aux tripes. Lorsque l'on évolue comme Maudits entre post-rock et post metal, il est indispensable de savoir créer des atmosphères. Celles que le groupe vont offrir tout au long de l’album se révèleront d’une grande beauté. Le parti pris de n’être qu’un groupe instrumental n’a pas été fait au hasard. Les titres se suffisent en effet à eux-mêmes et l’on se rend compte que des parties vocales auraient été au final superflues.
« Résilience » qui suit confirme que nous avons affaire à un grand album car si le titre démarre sur une base très énergique il dévie ensuite vers une sorte de rock progressif 70’s qui évoque les géniaux Goblins (ndlr auteurs notamment des BO des films de Dario Argento). Comme le faisaient si bien les Italiens, Maudits trouve une magnifique boucle répétitive qui s’immisce peu à peu dans le cerveau pour ne plus jamais en sortir. Un morceau cinématographique que l’on imaginerait volontiers comme la bande originale d’un giallo ou d’un polar poisseux de Henri Verneuil.
« Liminal » continue sur ce côté musique de film avant que « Grain Blanc » n’ose un mélange improbable entre blasts beat assassins et envolées jazzy. On a du mal à y croire comme cela mais à l’écoute cela offre quelque chose d’irréel et de magique.
« Solace » permet de redescendre vers quelque chose d’aérien et de planant. C’est toute la beauté de cet album que de savoir alterner moments intenses et de repos avec une grande subtilité. Avec « Solace », on est presque sur quelque chose d’ambient, en tout cas plus proche de Brian Eno que du metal. Un titre tout en émotion.
« Verloren Striid » conclut l’album sur une note à l’opposé de qui précède : une ambiance agressive et poisseuse. Entre Sabbath et doom, le morceau évoquera (selon le ressenti) messes noires et ténèbres. Les guitares se font sombres et répétitives créant un climat hypnotique. Puissant et majestueux, « Verloren Striid » frise avec le grandiose et referme un premier album en tout point remarquable.
Critique : Pierre Arnaud
Note : 9/10
Site du groupe : Page Facebook du groupe
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