Chronique

BLACKMORE'S NIGHT – THE VILLAGE LANTERNE / SPV 2006

Que d’aventure pour ce groupe. Après neuf ans d’existence bien menée, voilà que le groupe du couple Richie Blackmore & Candice Night revient pour son 7ème album! Avec une sortie cd ou dvd par an en moyenne, des tournées dans toutes les contrées du monde (sauf chez nous comme d’habitude) ils arrivent avec ce Village Lanterne qui risque d’en attirer plus d’un. Vous allez me dire pourquoi car ce groupe évolue dans du folk assez calme et ce n’ai pas si facile à accrocher aux vues de cette lenteur. Mais vous allez comprendre.
 
Le premier morceau se nomme « 25 years » et arrive d’une belle manière : un rythme mélangeant musique médiévale et un poil orientale. Un choix sympa qui, surplombé par la voix de la délicieuse Candice, nous envoûte immédiatement. Les mélodies s’enchaînent sur ce tempo calme et enchanteur.
Le titre track « Village Lanterne » se pointe déjà pour notre plus grand bonheur. Très calmement il arrive dans nos oreilles avec une guitare acoustique et un air d’une sublime beauté. Candice vient poser son délicat organe sur la musique et là c’est l’extase. Une ballade d’anthologie : non seulement elle est bien musicalement mais l’ensemble est… extra.
« I guess it doesn’t matter » arrive avec un peu plus de punch, dirigée par la batterie, et après tout s’emballe. Le tempo augmente, et nous prend par le bras afin de nous faire danser autour de ce feu de camp, sans s’arrêter. Marot, où est la bonne victuaille ?!
Alcalmie avec « The messenger » qui se présente tout discrètement mais c’est avec un réel plaisir que nous l’accueillons. Ce titre instrumental est splendide, il n’y a pas d’autre mot pour le décrire si ne n’est la douceur.
Les chœurs des prêtres ouvrent le bal avec un clavecin en fond, une guitare et une voix douce. Ce « World of stone » est un mid tempo (au niveau du groupe bien sur)avec un refrain glissant dans nos oreilles sans difficultés ; et après, quelle montée en puissance : j’adore !
« Faerie Queen », comme les autres, répond à l’appel avec calme et douceur. Et toujours cette voix angélique qui nous porte avec tant de facilités, et le premier chorus si attrayant. Quelle inspiration !
Fini la rigolade, « St Teresa » vient nous donner une bonne correction. Malgré son arrivée plutôt calme (à la guitare acoustique), elle s’emballe peu de temps après et nous met une de ces claques ! Du Blackmore’s night heavy métalisé : diable que c’est jouissif. Des saintes comme ça j’en veux plus souvent. Candice à une voix qui colle parfaitement à ce heavy médiéval. Un titre qui risque d’en choquer plus d’un de part sa puissance.
Les bonnes choses ne sont pas finies, loin de là, mais un petit retour dans un « Village dance » histoire de nous calmer un peu les esprits. Retour dansant autour du feu de camp avec ce second titre instrumental bien inspiré et très joli.
Et là la grande surprise de l’album. Mr Blackmore reprend à la sauce du groupe une des chansons de l’époque Deep Purple, à savoir le titre Child In Time. Ici il se nomme « Mond Tanz » et qu’elle merveille. Quel talent de composition. Cette cover en quelque sorte est superbe en version médiévale. Qu’est ce qu’elle déchire. C’est puissant, joyeux : que de bonheur je vous dit.
On en reste pas là, bien au contraire. Allons faire un tour dans « Streets of London » histoire de prendre l’air. Une musique calme et douce s’empare de nous pour nous rendre joyeux, profitant du bien être de la vie. Profitez, et faites le bien. Avec une telle chanson, une mélancolie s’empare de vous et vous guide dans les rues de la ville la tête pleine de rêves. Une ballade qui va rentrer dans ma liste des plus belles ballades.
« Just call my name » et tu arrives? J’ai essayé mais cela n’a pas marché. Un heavy se met en place, les guitares se régalent et l’ensemble nous emporte dans des lieux que seuls en rêve nous pouvons y aller.
Le festif et le médiéval pur sang reprennent leur place, les tapements des mains nous font danser sur ce « Old Mill In ». Et le refrain une nouvelle fois est superbe et entraînant. Le solo est hallucinant de par sa beauté. On en reste scotché ; et quand les chœurs s’y mettent : arf, c’est trop bon.
On se remet du titre précédent et on arrive sur « Windmills » qui arrive avec délicatesse et nous mène doucement de rues en rues, errant dans la ville pour le plus grand plaisir, et, profitant de ces rares moments de douceurs dans ce monde.
Et la fin de l’album arrive malheureusement. Pour conclure c’est dans la « Street of dreams » que nous atterrissons. Une ambiance bien joyeuse et une poussée vers le heavy s’empare de nous histoire de nous combler définitivement après cette ballade bien intense dans les rues de Londres. Rien de mieux qu’une cover de Rainbow pour conclure pour cet album.
 
Conclusion : Le couple Blackmore / Night n’arrêtera pas de nous surprendre. Après un Ghost Of A Rose en 2003 qui nous avait agréablement surpris voilà que le nouvel album studio est encore mieux, plus heavy, plus mélodieux et toujours aussi enchanteur. Le son est excellent. Il n’y a rien à jeter honnêtement. Du bonheur plein les oreilles pour quasiment rien. C’est tellement rare qu’il faut en profiter.
 
Critique : Lionel
Note : 10/10
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