Chronique

PAUL SHORTINO & JK NORTHRUP - BACK ON TRACK (Réédition) / Shire records 2003

Voici une réédition pas très neuve dont la première version date de 1993 mais elle m’a permis de mieux connaître ce chanteur que j’ai découvert l’année dernière dans le Moonstone Project. Paul Shortino accompagné par un guitariste qui m’est inconnu, nous représente cet album gavé jusqu'à la gueule.
 
On commence par « When there’s smoke » qui débute sur un bien bon riff du style hard bluesy mais sur un rythme plutôt speed. La voix de Paul débarque éraillée et haut perchée, parfaite pour ce style. Pour résumer on pourrait penser à un album comme le 1987 de Whitesnake pour le style. A la suite « Body & soul » commence sur une bonne guitare acoustique qui me rappelle John Sykes (Thin Lizzy/ Whitesnake /Blue Murder). La suite plus hard FM est bien sympa sans pour autant casser des briques. Il est vrai qu’en remettant en son temps cet album il colle parfaitement à son époque.
« Bye bye to love » ne change pas de donne dans ce hard FM teinté de blues. Un mid tempo comme à la grande époque. A noter, du beau monde au niveau du line up avec entre autre : James Kottak (MSG / Scorpions) et Carmine Appice (Cactus / Blue Murder) à la batterie plus Jeff Pilson (Dokken / Dio) et Matt Bisonette (David Lee Roth / Joe Satriani) à la basse. Nouveau début acoustique pour « Forgotten child » une ballade simple, bien cool et prenante en duo avec Bobby Kimball (Toto). Un joli moment.
« Rough life » continu toujours dans le même style. Je ne pourrai pas forcément dire si c’est à cause du temps ou pas mais je trouve que tout ça manque d’accroche sincère. Dans une veine blues plus prononcée « Remember me » met bien en avant JK Northrup qui ma foi se débrouille plutôt bien. Un guitare héros comme on en faisait à l’époque. Un instrumental agréable sans en faire trop.
« This kid is back in town » ne changera rien au programme, ce qui peut lasser à force car on a l’impression de tourner en rond. Deuxième ballade avec « Everbody can fly » qu’on dirait chantée par Jeff Scott Soto sur un début qui m’a fait penser au ‘Beth’ de Kiss. Une ballade typique de l’époque qui fait son effet. Le refrain plus envolé et gorgé de chœurs, apporte un peu de surprise.
« Give me love » n’apporte pas plus à part un côté Aerosmith plus prononcé et un jeu de slide guitare qui donne un côté sudiste à ce hard FM. « Pieces » se fait plus mélodique tout en restant dans le plus pur esprit de la musique de Mr Shortino. 
« Girls like you » fait dans le bon gros blues chaud comme la braise mais sonne trop entendue. Dommage. « Holy man »  se veut plus oriental mais là aussi ça tombe à plat. Il manque un réel quelque chose pour faire décoller cet album.
« Used to be » se fait entre ballade et soft rock. J’avoue que là on commence à en avoir un peu trop. « Far too long » ne changera rien car ce soft rock de bas étage non merci et ce n’est pas les quelques notes de sitar qui sauveront ce titre.
On fini (enfin) par « Wishing well » qui remue mais le cœur n’y est plus.  Ah la la dur la vie de rock star.
 
Conclusion : voilà un album sympa mais qui manque d’un petit plus pour être meilleur. Un bon chanteur avec un bon guitariste et de la bonne musique mais trop conventionnelle et sans originalité. Bref un album lambda qui à cette époque était déjà oublié.   
 
Critique : Guillaume
Note : 6/10
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