Chronique

DOMINICI - O3 A TRILOGY PART 3 / Inside out 2008

Un an après la présentation de son deuxième album l’ex chanteur de Dream Theater, nous propose la fin de son histoire. A noter la pochette qui passe du bleu au rouge, faut-il y voir un signe ?

L’ambiance monte pour « King of terror », une intro jolie qui ressemble à une musique de film, avec guitare acoustique, piano et une voix douce et sensible terriblement prenante qui vous comble. Puis bien sûr l’armada heavy se déploie sur toute sa puissance. Du pur prog complexe et rentre dedans qui vous prend à la gorge. Dommage que le son ne rende pas mieux, étouffant un peu la musique qui elle semble extraordinaire. Mr Dominici est des plus à l’aise délivrant une très grande performance. Passage plus lourd pour débuter « March into hell » qui se continue de manière bien plus sombre. Du gros power prog qui sent la mort. Depuis le début Dominici semble moins inspiré DT et montre de très bonnes qualités de composition.
Nouvelle intro acoustique que nous propose « So help me god ». Charlie chante vraiment comme si sa vie en dépendait. Une très jolie ballade bien portée par l’intensité d’un Charlie ressuscité. Sans trop attendre le métal revient avec « Liquid lightning » qui fleure bon le prog des 90’s. Le refrain quant à lui est terrible et se retient bien, avec un effet immédiat qui reste.
Première longue pièce « Enemies of god » (décidément il est demandé !) qui comme on peut s’y attendre est dans la veine d’un DT. Je rassure aussi en disant que malgré la ressemblance la patte Dominici reste présente. Un gros morceau bien travaillé qui part dans tous les sens quand il le faut et garde un refrain sympa. Un petit break des plus calme et réussit vient se faufiler au milieu de cette tornade de notes électriques. 10 minutes bien sympas mais encore loin des réalisations des maîtres.
« Revelation » ne change pas de crémerie et annonce toujours fièrement son appartenance au mouvement heavy prog. Pas réellement de différence avec ce qu’on a bien pu écouter depuis le début. Le refrain est une nouvelle fois bien trouvé tout en rythme il fait son effet. Un petit synthé aux sonorités à la Toto vient colorer son passage. Rien de plus mais du bon quand même.
Avec « Hell on earth » on continue toujours dans du lourd du sombre qui lasse un peu à force. Un peu de variété n’aurait pas fait de mal.
Pour finir « Genesis » est une longue pièce de près de 11 minutes majoritairement instrumentale, qui fait un peu respirer l’auditeur. La fin chantée est d’abord docile, chant posé musique calme puis un grand moment débute avec chœur et intensité presque guerrière. Une fin extra qui est de loin le meilleur moment de cet album (petit coquin va ?).

Conclusion : Charlie Dominici conclut de fort bonne manière sa trilogie (même si je n’ai personnellement jamais entendu le part1). Un très bon album de heavy prog rentre dedans et sombre fort bien exécuté. Malheureusement quelques défauts entachent l’album (le son, certaines ressemblances, le manque de variété) qui font que la note n’ira pas aussi haut que prévu. En tout bon retour à vous Mr Dominici et je l’espère à très bientôt pour la suite de votre carrière.
 
Critique : Guillaume
Note : 7.5/10
Site du groupe : Site officiel de Dominici
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