Interview

Groupe culte de la région mayennaise Darken revient trente après son split. Les lavallois nous offrent un superbe album avec « Welcome to the light ». Entretien avec Lorenzo guitariste du groupe.

« Darken s’est reformé il y a peu après une longue éclipse de trente ans. Vous n’aviez rien sorti à l’époque ? »

« On avait fait deux demos et avions un morceau sur une compilation. A l’époque il y avait eu un conflit entre le batteur et le chanteur. On a essayé de continuer. Les auditions pour un nouveau chanteur n’ont pas fonctionné. On avait refait une date en 96 mais c’est à peu près tout. »

« Toi tu n’as pas quitté Laval durant tout ce temps ? »

« Non j’y suis resté. J’avais un groupe de reprises de AC/DC : Bad Boy Boogie. J’ai eu un jour l’idée de remonter Darken. J’ai contacté Stéphann qui a dit oui. »

« Vous êtes très proches ? »

« Oui c’est le parrain de mon fils. On est toujours resté en contact. »

« Darken c’était comment à l’époque ? »

« Très Helloween. Nous étions branchés heavy-metal allemand. »

« Je trouve que l’album sonne parfois un peu Metallica. »

« J’ai beaucoup écouté Metallica mais ça ne me plait plus tant que ça. On ne me l’avait pas encore jamais dit mais c’est cool. On dit plein de choses à notre propos, preuve que nous sommes difficiles à cataloguer et c’est tant mieux. »

« Est-ce que le fait de sortir cet album aujourd’hui est une revanche sur le temps ? »

« Pas du tout. Je n’ai jamais pensé de cette façon. En revanche il y a le sentiment de terminer un travail inachevé. »

« Vous avez refait des concerts ? »

« Oui un en Mars dernier et un tout récemment qui était la release de l’album. C’était génial. Je joue avec mon fils dans le groupe et je peux te dire qu’au niveau émotion c’est fort. Il arrive lui et l’autre nouveau membre avec des idées plus modernes ce qui est très bon pour le groupe. »

« Vous êtes dans une région très rock mais pas trop metal. »

« C’est vrai. Des villes comme Rennes, Laval sont des villes rock-punk. »

« Il y a un coté très mélodique chez Darken. »

« C’est le chant qui amène ça. On veut faire plaisir aux gens. Nous écrivons des morceaux qui peuvent être repris en chœur dans les concerts. »

« Où avez-vous enregistré l’album ? »

« A Angers. Cela a pris un mois au total. Chacun sa semaine. On a beaucoup travaillé pour avoir le meilleur son possible. »

« Tu écoutes quoi ? »

« Je n’écoute plus trop de vieux metal. J’écoute un peu de tout : Korn, Slipknot, Limp Bizkit. Mon fils écoute des trucs plus brutaux. »

« Que représente la pochette du disque ? »

« Elle a un côté sombre ce qui va bien avec le nom du groupe, Darken. Elle est sombre mais pas que : il y a aussi la lumière. Celle-ci représente la renaissance du groupe. Et puis on a bien besoin de lumière dans ces temps difficiles. »