Live Report

DREAM THEATER – SYMPHONY X - Zenith - Paris

 
Et bien voilà une bien belle affiche à ne pas manquer, les deux meilleurs groupes de prog réunis pour un concert, mais voilà il n’a pas était si facile que ça d’y arriver. Parvenu en retard à la gare TGV d’Avignon je rate mon entrée et donc doit attendre le suivant qui pour ne pas arranger les choses est annoncé avec 25 minutes de retard. Arrivé enfin sur la capitale, un peu énervé mais tellement heureux, je me dirige vers un Zénith plein à craquer.

Juste le temps d’entrer dans la salle et de s’installer, que les lumières s’éteignent. 19h30 pile et les Américains débarquent pour la deuxième fois de leur carrière sur la scène du Zénith (la première fois c’était en première partie de Stratovarius en 2004 et j’y étais aussi : quel fan !). « Oculus ex inferni » résonne le temps que les musiciens se mettent à leur place, puis « Set the world on fire » débute, et là c’est la gifle ! Le son malheureusement manque de clarté, mais n’empêche pas Sympho d’assurer comme des bêtes. Russel très charismatique est très en voix et de très bonne humeur (il nous rappel même qu’il avait demandé sa femme en mariage, il y a 4 ans devant la tour Eiffel : quel romantique). « Domination » prend le relais, Michael Roméo en met plein les yeux au public avec son jeu exceptionnel, tandis que Michael Lepond en forme assure des parties basses techniques avec une sacrée puissance. Seul le dernier Michael, Pinnella est un peu oublié par un son de synthé un peu trop en retrait, dommage car on oublie souvent ces dernier temps l’importance de ce musicien dans le son Symphony X.
Pour continuer la promotion de l’excellent dernier album : ‘Paradise lost’, un petit « Serpent’s kiss » est entamé. Par contre là le son fait passer les parties chants calmes de Russel à l’inaudible, pas qui chante faux loin de là mais on ne l’entend pas ! La suite par contre est irréprochable, tout comme un Jason Rullo dominateur à la batterie.
Petite pose et Russel s’exprime pour nous préparer à la suite, et quelle suite : « The odyssey ». Et oui, rien que ça ! Nous voici partie pendant 24 bonnes minutes orchestrées par un groupe extraordinaire qui est applaudi à quasi chaque fin de partie. Une véritable maestria musicale qui laisse le public du Zénith sur le cul. Malheureusement après ce titre fleuve le groupe s’en va. 45 minutes de jouer avec seulement 4 morceaux ça fait maigre, voilà le petit regret pas de « of sins and shadows » pas de « Church of the machine », bref l’idée de jouer « The odyssey » est certes audacieuse mais pas en première partie. A part ce détail le groupe a réalisé un super travail et laisse le public tout sourire.

Passons au très gros morceau de cette soirée, car cela fait 10 ans que je suis fans de DT sans les avoirs vu sur scène (à part en première partie d’Iron Maiden en 2005). Donc voilà un rêve qui va devenir réalité.
Après l’intro le groupe entre en scène pour un « In the presence of enemies part 1 et 2 » et oui Mike Portnoy avait prévenu qu’en live ce titre initialement coupé en deux partie, serait joué entier sans interruption, résultat plus de 25 minutes de pur bonheur qui déchaînant les foules (Que de gifles reçues ce soir !!). Le groupe ce soir apparaît dans une bien bonne forme, James Labrie est très en voix et en forme physique, arpentant la scène de long en large. Petrucci lui est fort inspiré et communique assez bien avec le public, certes à travers son instrument, mais avec beaucoup de bonne volonté. Un petit « Strange déjà vu » met l’ambiance, enflammant le zénith. Ici le son est super bon clair et met en valeur les 5 musiciens, les lumières sont très jolies, sans trop de surplus mais distillées avec beaucoup de goût. Un petit « Blind faith » vient s’inviter sur la set list. Une idée bien sympa. Mike Portnoy égal à lui même fait le spectacle derrière son immense kit de batterie et délivre un jeu ahurissant (on pourrait passer tout le concert rivé sur lui). Jordan Rudess s’empare de la scène pour une longue intro remodelé de « Surounded » new version, très jolie mais qui perturbe un James Labrie partie trop vite, mais qui se rattrape avec succès. Cette version est super bonne, distillant un brin de nostalgie et un soupçon de nouveauté bien sentie.
Place à deux titres extraits du dernier né : « Constant motion » qui sur scène passe l’épreuve haut la main, son métal inspiré par Metallica fait un ravage et le duo Labrie/Portnoy fonctionne assez bien, puis « The dark eternal night » poursuit dans la même veine accentuant le côté heavy de leur musique. Un petit solo de la part de Jordan Rudess, sympathique mais sans plus qui nous amène sur un « Line in the sand » inespéré qui me donne le frisson (j’adore cette chanson !). Une interprétation exemplaire garce aussi à un James Labrie vraiment impérial !!
« The ministry of lost soul » calme l’ambiance et lance le Zénith dans une douceur excellente. Une très bonne idée d’avoir inclus ce merveilleux titre, puis pour ne pas trop prendre à contre pied le public. Dream Theater se lance dans un « I walk beside you » qui fait tout chose. Là encore un superbe titre qui passe bien sur scène. Avant de terminer cette première partie les Américains nous interprètent un petit que dis-je l’immense « Take the time » malheureusement empiété d’une partie (allez savoir ?) mais malgré tout met le feu au public !! Quelle leçon !! On en reste bouche bai.

Place au rappel avec un Jordan qui prend place tout seul et débute l’intro de « Trial of tears ». Un choix plutôt surprenant mais j’ai oublié que le groupe aime faire des surprises et en faite c’est un medley qui nous est offert, quelle bonne idée. « The finnaly free » suivit de « In the name of god » et majestueusement terminer par « Octavarium ». Voilà ce qui s’appelle une fin digne de ce nom !! Le groupe se présente pour nous saluer sous un tonnerre d’applaudissement mérité tant ils ont encore démontré tout leur talent, leur force et leur magie. Pour un baptême c’est une réussite totale. Au final un concert qui a tenu toutes ses promesses et qui sera le seul grand moment de ce week end, le reste étant une autre histoire…


 
Critique : Guillaume
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