Live Report

HELLOWEEN - GAMMA RAY (Hellish Rock tour part. II) - Olympia - Paris - 08/04/2013

 
Après un premier acte des plus réussis en 2008 (où votre webzine était déjà présent), le diptyque mythique du heavy speed melodique remet le couvert en investissant le magnifique, et lui également si mythique, Olympia. Helloween et Gamma Ray, frères metal de sang, unis dans la même soirée pour le bonheur des fans présents en grand nombre en ce lundi soir, sacré programme !

Les hostilités démarrent avec le groupe Shadowside venu pour chauffer un public qui, certes n'en avait pas besoin, mais qui accueillera les Brésiliens très chaleureusement. Il faut dire que le groupe joue devant une assistance nombreuse et dans une salle sublime, bref leur show ne peut être que bénéfique pour eux.

On entre vraiment dans le vif du sujet avec Gamma Ray, et ce, pendant plus d’une heure (1h05 pour être exact).
Backdrop dans les tons de leur EP Master Of Confusion, et on démarre pied au plancher avec 2 tueries datant des albums "Powerplant" et "Somewhere Out In Space" (cf. setlist). Bref, rien de tel pour ravir fans de speed metal et transcender les fans de la première heure. La setlist ressemble à un best-of, clairement orientée par leur dernier dvd en date "Skeletons & Majesties live", avec en sus, le titre Master of confusion, qui, même, s'il ne respire pas l'originalité, fonctionne "forcément" sur scène et recueille un très bon accueil. A l'inverse de Empire of the undead qui aura moins de succès. Le public répond en choeurs à chaque sollicitation du maître de cérémonie Kai "God" Hansen et exultera littéralement dès les premières notes de Future world. En même temps, il y a de quoi ! D’ailleurs, suite à ce morceau Kai déclamera un « c’est ça, c’est l’amour ! » en français dans le texte ! Ajoutez à cela une prestation sans faille des quatre musiciens, mentions spéciales au nouveau batteur Michael Ehré et au sourire omniprésent du talentueux Henjo Richter (cf. son solo de guitare). Le rappel achève en beauté la prestation des Rays, avec un Send me a sign prévisible mais diablement efficace.

Setlist Gamma Ray :
Anywhere in the galaxy (Powerplant)
Men, martians and machines (Somewhere Out In Space)
The spirit (Sigh No More)
Dethrone tyranny (No World Order !)
Master of confusion (Master Of Confusion)
Empire of the undead (Master Of Confusion)
Empathy (To The Metal !)
Rise (To The Metal !)
Solo Henjo (avant bœuf Mountain)
Future world (cover Helloween)
To the metal (To The Metal !)
Rappel :
Send me a sign (Powerplant)


On enchaîne avec leurs compatriotes teutons Helloween qui se présentent devant une audience chaude comme la braise et qui s'est complètement lâchée sur le For those about to rock d'AC/DC, passé pendant la pause. Impressionnant ! Helloween, caché derrière un immense voile aux couleurs guerrières de leur dernier opus "Straight Out Of Hell", entame son concert par un Wanna be God habilement utilisé et parfait en guise d'intro. Le rideau tombe et le single Nabataea retentit. Les Allemands investissent la scène et la quitteront presque deux heures après. La scène aux allures apocalyptiques, ainsi que des lights et de la fumée rendront le spectacle à la fois cohérent et visuellement appréciable. Au niveau auditif, le son est plutôt très bon et vocalement Andy Deris assure comme un chef. Sa voix si particulière, tantôt éraillée tantôt très aiguë, sera maîtrisée de la première à la dernière note (même si pour le final, le chanteur se lâche et est moins concentré, ce qui entraîne des notes plus ou moins... intrigantes).
Le dernier album en date est mis en avant avec 6 titres (cf. setlist), ce qui n’est pas déplaisant, vu que l’album est très bon. C’est d’ailleurs à ce niveau-là que la différence entre les deux groupes se fait sentir. Si Helloween a su sortir des albums très bons depuis six ans (soit trois opus de qualité), on ne peut pas en dire autant de Gamma Ray qui a du mal à trouver l’inspiration et à renouveler son genre : Majestic, Land Of The Free II et To The Metal ! ne font résolument pas le poids par rapport à Gambling With The Devil, 7 Sinners, et Straight Out Of Hell. Ce qui explique certainement que Helloween occupe le haut de l’affiche, alors qu’un co-headlining aurait pu être envisageable. Mais revenons au concert de ce soir avec une setlist remaniée par rapport à celle de 2008, car agrémentée des brûlots de Straight Out Of Hell, tels que le titre éponyme, Waiting for the thunder ou Live now ! durant lequel Andy fera un duel vocal entre le côté gauche et droit du public, tout en sirotant du vin rouge et nous apprenant que son grand-père était français. Le public, évidemment, joue le jeu à fond mais se rebellera quand le frontman lui lancera un « ta gueule » (en français dans le texte), afin d’avoir le silence et relancer le morceau. Dommage que la ballade Hold me in your arms fasse retomber un peu le soufflet, car l’énergie était maximale à ce moment-là.
Peu importe pour les Allemands, car ils enchaînent trois titres de folie (cf. setlist), juste avant de s’éclipser pour le premier rappel. Deux morceaux bien entraînants se succèdent et prouvent que toute période comprise (2010 VS 1988), Helloween aura bien évolué ! Le temps de nous remettre de nos émotions qu’un deuxième rappel apparaît. Et quel rappel ! Jugez plutôt : un medley Halloween / How many tears / Heavy Metal qui a une sacrée gueule avec en guest Mister Kai Hansen himself. On termine en apothéose ce concert par l’imparable I want out, durant lequel Henjo Richter et Dirk Schlächter viennent rejoindre leur chanteur sur scène pour un final qui ne pouvait être autrement que festif ! Danke schön !

Setlist Helloween :
Wanna be God (Straight Out Of Hell)
Nabataea (Straight Out Of Hell)
Eagle fly free (Keeper Of The Seven Keys part. II)
Straight out of hell (Straight Out Of Hell)
Where the sinners go (7 Sinners)
Waiting for the thunder (Straight Out Of Hell)
Steel tormentor (The Time Of The Oath)
Solo batterie Dani Löbl
I’m alive (Keeper Of The Seven Keys part. I)
Live now ! (Straight Out Of Hell)
Hold me in your arms (Straight Out Of Hell)
If I could fly (The Dark Ride)
Hell was made in heaven (Rabbit Don’t Come Easy)
Power (The Time Of The Oath)
Rappel :
Are you metal ? (7 Sinners)
Dr. Stein (Keeper Of The Seven Keys part. II)
Rappel #2 :
Halloween / How many tears / Heavy Metal (medley) - feat. Kai Hansen
I want out (Keeper Of The Seven Keys part. II) - feat. Gamma Ray


Conclusion :
Un concert magique pour tout fan de heavy speed metal qui se respecte. Dommage que certains éléments n’aient plus le même effet de surprise que lors de la première édition (Gamma Ray et Helloween sur la même scène pour le final), mais le renouvellement des setlists et la qualité des nouveaux morceaux (principalement pour la tête d’affiche) crédibilisent (voire améliorent) cette deuxième édition. Vivement que les Rays nous pondent un put*** d’album !
 
Critique : Secret Sfred
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