Live Report

Truckfighters - White Miles - Valley of the Sun - Le Divan Du Monde - 28/2/2014

 
Ce soir le Divan du Monde promet d’inverser la température parisienne au vue de l’affiche placardée sur son fronton. Une soirée Stoner histoire de secouer les grelots du plus indécrottable des peines à jouir. Et pour ce qui est de se secouer, le public ayant investi le Divan du Monde ce soir ne se fera pas prier pour retourner la salle.

Il est 19h20 pétantes quand les trois ricains de Valley Of the Sun prennent possession de la scène pour trente minutes de rock bien couillu et brut de décoffrage. Ryan Ferrier assure la gratte et le chant. Le stoïque barbu placarde ses accords, appuyé par le furieux Aaron Boyer aux futs et Ryan McAllister à la basse. Le trio commence la mise en chauffe d’une salle qui peine à se remplir. Mais qu’importe, les rejetons de Cincinnati balancent un Stoner puissant et efficace qui trouvera un écho favorable dans le public. Malgré une balance de voix un peu à la ramasse, les Valley of the Sun nous ont délivré ici une excellente prestation bien brute et sans concession. N’étant pas vraiment un adepte du genre, j’avoue que j’ai pris ma dose, avec une spéciale dédicace à Aaron le batteur, aussi puissant par son jeux que par ses mimiques de psychopathe. Le groupe parvient à combiner un stoner rock typique, avec une démarche punk, le tout dans un esprit seventies bien présent. Dans l’idée rien de nouveau, mais en live : ça saigne !

A peine 30 minutes de set, et l’on passe déjà à la suite. Et sur le papier il faut dire que j’étais un peu sceptique quant à la place d’une formation comme White Miles ce soir au Divan. Qui plus est intercalé entre VOTS et Truckfighters… Et bien quelle claque ! Incroyable de voir comment ils arrivent à délivrer une telle énergie à deux.

Medina Rekic au chant et à la guitare accompagné de Hansjörg Loferer à la batterie ont littéralement assuré un set terrible qui à littéralement conquit la salle.
Comment décrire leur univers ? à la fois brut et hystérique, les deux acolytes nous font pénétrer dans leur monde de façon si naturelle que l’on ne peut rester indiffèrent à leur folie. Loin de n’être qu’un simple duo anecdotique, ils nous prouvent ce soir qu’il est possible de balancer du lourd et ce même en équipe réduite. Le génie des deux comble aisément l’absence de basse et d’un éventuel deuxième grateux, exploitant les canaux bas de leurs instruments. Le plaisir de jouer se lit sur leurs visages, Medina étant plutôt volubile avec le public, et toujours avec la banane. La salle réagit très rapidement et acclame le rock plutôt indéfinissable des deux lascars. Techniquement abouties et variées, exécutées avec beaucoup de passion, les compos de White Miles font mouche. Définissant eux même leur style comme du dirty pole dance stoner blues rock, je vous laisse imaginer le résultat qu’eux seuls étaient en mesure de définir. Huit titres et quarante-cinq minutes plus tard, ils quittent la scène en ayant largement fait leur part du boulot. Le Divan du Monde ne s’y est pas trompé et a salué leur sortie à la hauteur de leur prestation. Bravo !

La salle est bien pleine quand les furieux de Truckfighters entre sur scène, il est à peine 21h00 et les hostilités commencent.
Fort de leur dernier et 4eme opus Universe, sorti en janvier dernier, les suédois commencent en assenant un Mind Control ouvrant ledit album. Le ton est donné, on va avoir le droit à une bonne dose de rock rugueux et psyché.
Fidèles à eux même, ils nous livrent une prestation scénique digne de leur réputation. Dango, torse nu et en short, arborant de magnifiques chaussettes de footballeur, passe rapidement en mode kangourou tandis quePoncho maltraite ses futs. Le son est énorme, puissant et bien balancé. Ozo enchaine les titres tirés du dernier album. Pas moins de trois titres sur les sept que compte Univers seront interprétés ce soir. Get Lifted, The Chairman et Mind Control assiérons la qualité des compos du dernier album quant à leurs interprétations live.
Le set est carré et l’osmose entre le public et le groupe parfaite. La salle est en ébullition (dans tous les sens du terme) et il commence à pleuvoir des types un peu partout. Le stoner râpeux et brulant comme le désert des Truckfighters fait mouche. L’énergie qui se dégage de la prestation fait le boulot, masquant quelques imperfection dont le groupe est coutumier (quelques impros parfois hasardeuses, mais cela fait partie intégrante de leur façon de fonctionner).
Les suédois finiront sur l’attendu Desert Cruiser qui finira de retourner la salle comme il se doit.
La sauce a pris ce soir, et même si ce n’est pas le meilleur groupe du monde, force est de constater qu’il se passe quelque chose de spécial sur scène quand ils se produisent en live. Avec un album mur et aboutit, unanimement salué par la presse, les Truckfighters tracent la route vers un succès amplement mérité. A l’image de cette soirée qui aura mis tous les fans d’accord, il faut compter les suédois parmi les ténors du genre.





Setlist TRUCKFIGHTERS

Mind Control
Atomic
Get Lifted
Last Curfew
Monte Gargano
Manhattan Project
Traffic
The Chairman
In Search of the
Prophet
Desert Cruiser

Setlist White Miles

In The Mirror
Can’t Stop
Do What The Devil Says
Feinripp
Hell Of A Woman
Show Your Hope
Fake Smile
Into Your Spell
 
Critique : Stephan
Date :
Vues : 1864 fois